Vendée Globe. Duel en tête... et avaries en série pour les 35 marins toujours en course : le point au 50ème jour

Au 50ème jour de course, tandis que Yoann Richomme et Charlie Dalin se livrent un duel sans merci au cœur de l'Atlantique sud, les avaries s'enchaînent pour le reste de la flotte qui s'étire de l'Australie à l'Amérique du Sud. 14000 kilomètres séparent le premier du dernier.

Les premiers ont environ 4 jours d'avance sur le record d'Armel Le Cléac'h établi en 2017. Yoann Richomme et Charlie Dalin se disputent la tête de course au large du Brésil. Au coude à coude depuis le 16 décembre, les deux marins qui se connaissent bien, ne lâchent rien.   

À quelques milles nautiques l'un de l'autre ce 30 décembre, les deux navigateurs sont en passe de toucher les alizés du sud. Lequel s'envolera vers la victoire le premier ? Le suspense reste entier. 

Après avoir passé le Cap Horn le 24 décembre avec 9 minutes d'écart, Yoann Richomme et Charlie Dalin pourraient boucler leur tour du monde en solitaire en 70 jours, ce qui constituerait un nouveau record.

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10 marins ont franchi le cap Horn

En 3ᵉ position, Sébastien Simon, bataille ferme et rattrape son retard. En dépit de son foil tribord cassé il y a trois semaines, le navigateur trace sa route derrière les leaders. Thomas Ruyant pointe à la 4ᵉ place. 

Ils sont désormais 10 à avoir franchi le Cap Horn. Du côté de l'Archipel des Malouines, un groupe de six bateaux se livre à une bagarre rangée. Nicolas Lunven et Jérémy Beyou qui avaient l'avantage depuis plusieurs semaines se laissent devancer par Paul Meilhat. Boris Hermann, Sam Goodchild et Justine Métraux dans leur sillage. Là encore suspense garanti. 

À quelques milliers de milles plus à l'ouest, en plein océan Pacifique, la flotte subit toujours les assauts d'une mer peu hospitalière. Les soucis techniques s'enchaînent et s'accumulent. Énergie, informatique, voiles, hooks, barre... La liste des problèmes à surmonter est longue comme une course sans fin. 

7 semaines de course, 5 abandons 

Le tenant du titre, Yannick Bestaven vient d'ailleurs d'être contraint à l'abandon après une avarie majeure sur son système de barre, rendant son Imoca impossible à manœuvrer. Il devrait rejoindre Ushuaïa dans la journée. 

Tandis que Pip Hare qui avait démâté le 15 décembre est arrivée à Melbourne en Australie. Elle aura parcouru 1300 kilomètres sous gréement de fortune. 

Depuis jeudi dernier, c'est au tour d'Isabelle Joschke de subir des avaries en série. Soucis de moteur, déchirure de grand-voile et surtout casse de son foil tribord. La navigatrice a choisi de privilégier la sécurité jusqu'au Cap Horn, quitte à perdre des places au classement. Elle a passé plusieurs jours à réparer dans des conditions difficiles. Isabelle pointe à la 17ᵉ place et garde bon moral. 

Dans des creux de 5 mètres et des vents de 30 nœuds, parfois plus, les marins se démènent. Pour trouver des solutions et poursuivre la course le plus longtemps possible. Antoine Cornic a renforcé la structure interne de son bateau tandis qu'Alan Roura a perdu une voile après la casse de son hook. 

Certains bricolages réussissent à point nommé. Pour son anniversaire, 35 ans ce 30 décembre, Clarisse Crémer vient de retrouver un ordinateur de bord en état de marche et un logiciel de navigation et de routage. Ses deux PC avaient pris l'eau. Il lui aura fallu plusieurs jours avec l'appui de son équipe technique pour en arriver là. Un immense soulagement pour la navigatrice.

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Entre Denis Van Weynbergh, lanterne rouge de la course et Yoann Richomme en tête, il y a l'océan Pacifique et une partie de l'Atlantique. Denis approche de la Tasmanie au sud de l'Australie tandis que Yoann va atteindre l'équateur. 

Après 7 semaines de courses, 14000 kilomètres séparent les premiers des derniers concurrents.