Du 1er au 3 mars, les Restos du Cœur font appel à la générosité des clients des grandes surfaces pour leur traditionnelle collecte nationale. Reportage à Saint-Nazaire où l'on espère dépasser les 14 tonnes de dons de l'an dernier.
"Bonjour Madame, un petit-geste pour les Restos du Cœur ! C'est la collecte nationale."
Le bénévole de l'association joint le geste à la parole et donne un prospectus à cette cliente de la grande surface, une liste de ce dont l'association a besoin.
À la sortie de ce magasin Leclerc de l'Immaculée, à l'ouest de Saint-Nazaire, une dame, retraitée, fait un crochet avec son caddy vers les chariots des Restos du Cœur pour donner quelques petites boîtes de conserve.
"Je ne prends pas des grosses boîtes, dit-elle, c'est mieux pour les personnes seules."
Les bénévoles remercient et vont déposer le don avec les autres. La journée commence tranquillement, cela va s'accélérer tout au long de ce week-end de collecte nationale de fin d'hiver.
200 bénévoles mobilisés
"Il y a tellement de malheureux. Quand on voit que ce sont les associations qui remplacent ce que devraient faire nos dirigeants, ça fait mal au cœur", dit un autre donateur.
Ce couple de retraités est arrivé avec un chariot chargé de denrées alimentaires, petits pots, gâteaux, farine et de cosmétiques. Il y en a pour toute la famille. Ils disent avoir l'habitude de donner tous les ans aux Restos du Cœur, mais aussi au Secours Populaire.
Pour ce rendez-vous annuel important, l'antenne de Saint-Nazaire a mobilisé 200 bénévoles qui vont se répartir sur 15 magasins de la ville et à l'entrepôt de stockage.
L'an dernier, lors de cette opération, l'antenne de Saint-Nazaire avait ramené 14 tonnes de denrées. Un chiffre qu'elle aimerait dépasser cette année.
"Les gens sont vraiment généreux"
Une autre cliente du magasin arrive, chargée de gâteaux, compotes et cosmétiques. "Bonne récolte !" lance-t-elle aux bénévoles.
"Depuis la crise sanitaire, constate Martine Lesénéchal, coresponsable de cette antenne, tous les ans, nous progressons au niveau de la collecte. Les gens sont vraiment généreux."
Cette générosité aide à compenser la baisse des dons venant des magasins qui développent des rayons anti-gaspillage où ils vendent à prix réduit les denrées qui arrivent à leur date limite de consommation.
"Nous avons besoin de tous les produits basiques, détaille Martine, pâtes, riz, café, thé, conserves de poisson et de légumes qui sont très importants, car nous avons des personnes accueillies qui ne mangent pas de viande. Également des produits pour les bébés, couches, produits d'hygiène."
Une collecte vitale
À l'entrepôt de l'association, d'autres bénévoles trient et rangent dans des bacs les denrées qui arrivent par camionnettes.
Cette collecte nationale est très importante pour l'association. Elle doit couvrir les besoins pour une période qui va d'avril à décembre.
"Cette collecte est même vitale, confirme Isabelle Doyen, qui a préparé la mobilisation de cette fin de semaine à Saint-Nazaire. Il faut qu'on assure la saison et on a 20 % de plus, en personnes accueillies. C'est primordial que cette collecte-là soit gigantesque !".
Les familles monoparentales, avec une femme et deux à trois enfants, sont de plus en plus nombreuses.
Une autre collecte, départementale, est prévue en octobre.
La collecte nationale des Restos du Cœur se poursuit toute cette fin de semaine.
Olivier Quentin avec Myriam N'Guenor.
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