La compagnie maritime Royal Caribbean a envoyé 3 000 tests à Saint-Nazaire pour son équipage confiné à bord du gigantesque paquebot Celebrity Apex où plusieurs cas de coronavirus ont été signalés.
Ces tests ont été livrés dimanche soir, et "vont permettre de tester deux fois la totalité des personnes se trouvant à bord. C'est un test dit à résultat rapide, qui n'est pas d'ordinaire pratiqué en France", a expliqué le sous-préfet de Saint-Nazaire, Michel Bergue, lors d'une audioconférence.
Cette campagne va nécessiter plusieurs jours avant d'être menées à bien au vu du nombre important de personnes initialement présentes à bord : 1 463 personnes de 65 nationalités différentes.
Cette mesure de dépistage a été décidée après que 29 personnes ont été testées positives au Covid-19 la semaine dernière. Ce navire flambant neuf a été livré vendredi par les Chantiers de l'Atlantique et devait prendre la mer au moment où les mesures de confinement sont devenues effectives.
Le rapatriement des membres d'équipage a par ailleurs commencé selon la logique suivante: tous ceux qui sont jugés aptes à se déplacer par les médecins peuvent rejoindre leur pays en voyageant munis notamment de gants et de masques fournis par la société.
Depuis vendredi dernier, 18 personnes ont ainsi quitté le navire. Certains ont rejoint leur domicile par la route, tandis que d'autres ont loué des voitures ou pris le taxi jusqu'à Paris pour embarquer sur des vols réguliers.
Cependant, estime le sous-préfet, une "grosse moitié" de l'équipage est originaire de pays qui se sont fermés. A terme, ce paquebot qui est capable d'accueillir 2 900 passagers, doit être occupé par au moins 200 personnes pour assurer la maintenance.
Mais le départ du bateau, à bord duquel ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux doivent rester confinés, n'est pas à l'ordre du jour. "La compagnie, même si elle en a pris livraison, n'a pas besoin rapidement de ce bateau", a expliqué Michel Bergue.
Interrogé sur une fête, dont des images ont circulé sur les réseaux sociaux, le sous-préfet a estimé qu'elle "n'aurait pas dû avoir lieu parce qu'elle était contraire aux règles de confinement qui auraient dû exister à bord du bâtiment qui était encore sous pavillon français à ce moment-là".
"Il n'y a aucune indication particulière visant à démontrer que cette fête a occasionné en soi un accroissement de la contamination, même si on peut supposer que ça a pu peut-être avoir un certain effet, mais il peut y avoir un tas d'autres motifs", a ajouté Michel Bergue.