Malgré la multiplication des centres de dépistage, mieux vaut s’armer de patience pour effectuer un test PCR. Six jours d’attente à Saint-Nazaire pour un test à l’hôpital ou dans un laboratoire. Les délais pour obtenir les résultats eux-aussi s’allongent.
Mercredi 9 septembre, Geneviève, 73 ans, habitante de Saint-Nazaire, présente les symptômes du COVID-19, de la fièvre, le nez qui coule et une toux persistante. Le lendemain, son médecin généraliste lui prescrit donc un test PCR, par prélèvement nasopharyngé, afin de poser un diagnostic sûr. Et la galère commence pour cette septuagénaire.
"Je me suis présentée au "drive" de l'hôpital pour m'entendre dire qu'il fallait prendre rendez-vous sur Doctolib ou par téléphone. J'ai appelé immédiatement, au pied du drive."
"Petite musique ordinaire, annonce de position 6 et de 23 minutes d'attente. J'attends, j'attends. Après un passage en position 2, je reviens à 15 minutes d'attente", nous dit-elle, non sans humour !
Lassée, Geneviève rentre à son domicile et tente la voie numérique. Commence alors, "une longue errance pour trouver le centre de dépistage sur Doctolib : j'essaie test, dépistage, centre, covid … Finalement je trouve, il faut taper drive, l'intitulé exact étant "CH St-Nazaire Drive Covid 19".
Elle obtient enfin un rendez-vous, le mardi 15 septembre, soit six jours après la prescription de son médecin traitant, sans compter qu’elle attendra probablement deux jours, voire plus, pour connaitre le résultat du test.
A Saint-Nazaire, il existe actuellement deux sites de dépistage COVID-19, un drive à l’hôpital, et le laboratoire Biolam à Trignac. Pour les habitants de ce territoire, deux autres laboratoires Biolam effectuent des tests COVID, l’un à Savenay et l’autre à Guérande.
"Les laboratoires sont totalement débordés !"
Ce vendredi 11 septembre, le premier créneau disponible pour un test sur le site Doctolib est proposé dans six jours, jeudi 17 septembre. Quant au numéro d’appel pour un rendez-vous à l’hôpital, la petite musique d’attente s’est transformée en un message bien connu : "Toutes nos lignes sont occupées, nous vous invitons à renouveler votre appel. Merci de votre compréhension".Geneviève ne cache pas son agacement, car à 73 ans elle fait partie des personnes à risque. "On nous dit de nous tester mais les laboratoires sont totalement débordés ! Et les cas contacts ? Cela n’a plus de sens de les chercher cinq jours après !".
Par précaution, son conjoint va également être testé. Dans l'attente des résultats, Geneviève s'est mise en retrait de la vie sociale par crainte de contaminer son entourage. "Je bloque tout ce que j’avais programmé jusqu’à mardi. Je me mets moi-même en confinement", explique-t-elle. "Ma fille qui est médecin, m’a dit que je pouvais aller marcher une heure ou deux, le matin ou le soir, dans des lieux où il n’y a pas personne".Contactée, l'Agence régionale de santé précise que le gouvernement devrait annoncer des mesures ce vendredi 11 septembre, à l'issue du conseil sanitaire, notamment sur la priorisation des tests PCR.
Les lieux de dépistage accessibles en Pays de la Loire sont recensés sur le site du ministère de la Santé. Pour la grande majorité d'entre eux, il est nécessaire de prendre rendez-vous. A noter que certains laboratoires n'acceptent pas les personnes avec des symptomes du Covid-19.
L'ARS recense également les campagnes de dépistage en cours dans les départements, des sites fixes ou mobiles.
Dans la région des Pays de la Loire, 402 556 tests ont été réalisés depuis le début de l'épidémie. 8 145 cas positifs ont été recensés.