Ce mardi 23 mai, deux jeunes hommes devront comparaître devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Ils sont accusés de sévices de nature sexuelle envers des animaux par l'association Stéphane Lamart.
Loin du tumulte du grand port, à Saint-Nazaire, le centre équestre "Le Sabot d'Or" et le "Poney Club des Landes" ont été victimes d'intrusions nocturnes entre 2015 et 2016.
Deux hommes, qui avaient 18 et 19 ans à l'époque, ont été placés en garde à vue au commissariat de Saint-Nazaire, pour des accusations de viol sur des chevaux et des poneys.
Ils devront comparaître devant le tribunal correctionnel de la ville portuaire, ce mardi 23 mai, à 14 h.
Les accusations en question
Les faits se sont déroulés entre le 1er mai 2015 et le 19 février 2016. Des box dégradés sont retrouvés par la gérante du "Poney Club des Landes", qui s'interroge alors sur la nature de ces intrusions.
Au fil des semaines, elle remarque que les box des chevaux sont ouverts la nuit. En décembre 2015, elle décide d'y installer des caméras de surveillance.
L'équipe constate alors que deux individus s'introduisent, le week-end, dans les boxes de ses animaux. Il s'agit de deux jeunes, de 18 et 19 ans, aperçus à plusieurs reprises.
Le 19 février 2016, vers 23 h, les gardiens du "Poney Club des Landes" les prennent en flagrant délit.
Des scènes d'horreur ont été identifiées sur des chevaux et des poneys : caresses sexuelles, masturbations, pénétrations digitales et péniennes.
Des faits banalisés
Après leur interpellation, les deux suspects ont avoué avoir pris du plaisir à ces actes. Durant l'audition, ils ont reconnu avoir une attirance sexuelle pour les animaux et en particulier pour les chevaux, contrairement aux humains.
Les policiers n'étaient pas au bout de leur surprise après les révélations insensées de ces deux jeunes adultes.
Lors d'une perquisition dans l'un des domiciles, "des films à caractère pédopornographique, de 2014, ont été retrouvés sur (un) ordinateur" ont révélé les enquêteurs. De suite, le jeune incriminé a avoué librement avoir "influencé des mineurs de 13 ans maximum sur internet, pour qu'ils puissent lui envoyer des vidéos d'eux se masturbant, avant de les diffuser sur des sites de pédopornographie"
Durant l'audition, ils ont fini par confier qu'ils prenaient du plaisir : "à se masturber ensemble sur le dessin animé "My Little Pony" ", destiné aux enfants de 5 à 10 ans.
Les animaux de plus en plus victimes
Le président de l'association Stéphane Lamart a précisé qu'il ne s'agissait pas des premiers faits de violences sur des animaux.
"Nous avons de plus en plus de signalements et des faits de zoophilie, il y a eu recrudescence inquiétante pour laquelle il faudrait légiférer afin d'interdire le visionnage d'actes de zoophilie sur internet".
Si Stéphane Lamart fait preuve d'espoir pour les centres équestres et autres, il reste cependant pessimiste sur la croissance importante des violences sur les animaux. L'association est à l'origine de multiples plaintes ces dernières années.
Dans le Calvados, une plainte a été faite contre un homme accusé d'actes de zoophilie envers la chienne de sa compagne. Dans le Nord, un homme est accusé d'avoir violé son chat jusqu'à ce que mort s'ensuive.