C'est un des plus grands clubs européens que Saint-Nazaire va affronter en huitième de finale du challenge Cup, la coupe d'Europe de Volley-ball, ce mercredi 13 décembre. Coup d'envoi de ce match aller à 19 heures à Varsovie, en Pologne.
Le Projekt Varsovie, autant se le dire d'entrée, c'est un gros morceau. Un bloc en béton armé auquel les Nazairiens du SNVBA vont devoir se frotter pour espérer une qualification en quart.
Le volley-ball en Pologne, c'est presque une religion. Là-bas, les joueurs sont considérés comme des héros, placardés partout dans les villes. C'est le deuxième sport national, derrière le football, avec plus 300000 licenciés (800 000 pour le foot). Les enfants y jouent très tôt à l'école. Et les rencontres déclenchent la ferveur populaire. Toutes se jouent à guichets fermés. Nombreux d'ailleurs sont les joueurs français à s'être expatriés.
Le palmarès en dit long, double championne du monde en titre, en 2014 et 2018, déjà sacrée en 1974, l'équipe a remporté l'or en olympique en 1976 et l'Euro en 2023. Les femmes, elles, sont championnes d'Europe 2003 et 2005.
Après 2014 et 2022, la Pologne organisera en 2027, pour la troisième fois, le mondial masculin de volley-ball. Mais avant cela, il y aura les Jeux Olympiques de Paris. La France est tenante du titre.
"Les salles sont pleines à craquer"
"C'est un des plus grands championnats, très dense. Les meilleurs joueurs viennent ici. Médiatiquement, c'est un sport très suivi. Les salles sont pleines à craquer.", explique Kevin Tillie réceptionneur, attaquant français du Projekt Varsovie.
C'est top de pouvoir jouer ici
Kevin TillieRéceptionneur-attaquant, Projekt Varsovie
"Quand on regarde la télé polonaise, dans les pubs, on voit des volleyeurs, quand tu vas à la poste ici, il y a des volleyeurs en affiche, dans les stations essence aussi, tu les vois partout."
Ici les volleyeurs sont des superstars
Kevin TillieRéceptionneur-attaquant, Projekt Varsovie
Le français sera l'un des redoutables adversaires des Nazairiens ce mercredi 13 décembre à partir de 19 heures. L'équipe a pris possession de ses quartiers dès le 12 décembre et s'entraîne à l'Ursynow Arena, là où se jouera la rencontre de coupe d'Europe.
En découvrant la salle, Nicolas Burel, central du SNVBA n'en revient pas.
"C'est immense !, c'est très large, on est habitué à ça. C'est asymétrique en fait, c'est assez perturbant. Mais j'ai hâte de voir avec du monde surtout.
#volley #cev #saintnazaire #LorenzoMartins et ses partenaires tout sourire avant leur 8e de finale de @ECVBvolley de demain pic.twitter.com/Q2XMiEQ4U5
— Anthony Brulez (@AnthonyBrulez) December 12, 2023
"Dans le jeu, ici, il y a une autre densité physique. Ça tape très fort, c'est assez haut. Eux, ils ont des confrontations énormes tous les week-ends. Après, le championnat français est un des plus relevés aussi en termes d’homogénéité en Europe. On est préparés aussi", explique le volleyeur nazairien, serein, à quelques heures du début du match.
"Là, nous sommes clairement dans la peau de l'outsider. Ce sera peeut-être différent cheez nous dans une semaine. C'est très compliqué pour les équipes adverses de joueur à Coubertin", consent Nicolas Burel.
Ce soir pour nous, c'est du bonus. On veut quand même faire une perf ici, y a moyen !
Nicolas BurelCentral SVNVBA
"Un bon équilibre mental"
Alors forcément, battre cette redoutable équipe polonaise ne sera pas une mince affaire. Le coach a analysé des heures de vidéos. "C'est une équipe extrêmement physique, c'est vrai, mais nous en France, nous avons d'autres qualités. ", concède Roberley Luiz Leonaldo dit "Rubinho" le coach du SNVBA
Quelle solution pour les vaincre ? Ça va être difficile. Il y a des clés que nous pourrons utiliser pendant le match.
Il faudra un bon équilibre mental pour jouer ce match. Il faudra rester attentifs et concentrés
Roberley Luiz LeonaldoEntraineur du SNVBA
Pas favoris sur le papier, les Nazairiens sont donc réalistes, mais pas résignés. Le match retour se jouera mercredi 20 décembre à 20 heures, salle Coubertin à Saint-Nazaire. À domicile, les hommes du SNVBA seront plus difficiles à faire tomber.
Céline Dupeyrat avec Anthony Brulez et Olivier Cailler