Entre sécheresse et changement climatique, le Parc naturel régional de Brière doit s'adapter

Les 58 parcs naturels régionaux tiennent  leur congrès à Saint-Nazaire. Le thème de cette année : "L’urgence des convergences face à la crise écologique et environnementale". Une question d’actualité brûlante, notamment pour le parc naturel régional de Brière en Loire-Atlantique.

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Les marais aussi doivent faire face aux défis de la sécheresse et l’urgence climatique. C'est ce que plaident les participants aux congrès des 58 parcs naturels régionaux français à Saint-Nazaire entre le 19 et le 21 octobre 2022.

Situé en Loire-Atlantique, le Parc naturel régional de Brière est particulièrement préoccupé par la question de l’eau. Après un été 2022 caniculaire, les niveaux sont toujours très bas, même si l’automne vient à peine de commencer.

Difficile recharge des nappes phréatiques

Ce scénario pourrait bien devenir récurrent.  "On aurait déjà dû recharger les nappes depuis un mois", précise Eric Provost, le président du Parc naturel régional de Brière. "Et surtout , la difficulté est que très souvent les recharges d’eau se font avec les orages, mais l’eau s’évacue très rapidement sans avoir eu le temps d’alimenter les nappes phréatiques", poursuit-il.

On aurait dû recharger les nappes phréatiques en eau il y a un mois

Eric Provost

Directeur du Parc naturel régional de Brière

Une goutte d’eau tombée aujourd’hui, sera dans les nappes dans trois mois. "L’eau est un bien commun. Il faut apprendre à la  partager et à l’économiser. Aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels", ajoute Guillaume Panhelleux, directeur du Syndicat du bassin versant du Brivet. 

Un mini- Parlement de l'eau 

Réguler l'eau dans le marais est un vrai casse-tête. Agriculteurs, professionnels du tourisme, chasseurs, pêcheurs ont tous ont des besoins en eau, mais pas forcément au même moment. Il faut que chacun fasse des concessions. "On a  mis en place comme un mini-Parlement de l’eau ", précise le directeur du Parc de Brière.

Tous les acteurs travaillent et investissent sur cette gestion de l’eau, un bien devenu si précieux. Des travaux pour aménager les cours d’eau sont réalisés.

L’objectif : l’eau doit s’infiltrer doucement du haut vers les bas du bassin versant pour alimenter les nappes phréatiques. "On aimerait surtout conserver des niveaux plus en hauts en hiver dans la perspective d’un été sec ", explique Eric Provost.

L'un des 58 parcs naturels régionaux du pays

Avec ses 565 km carrés dont 215 km carrés de zones humides, le Parc naturel régional de Brière est l’un des plus grands de France. Il s’étend du marais au littoral. Créé en 1970, le Parc est l’un des 58 parcs naturels régionaux du pays.

Lors du congrès, tous alertent sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur la biodiversité. Ces parcs représentent 17% du territoire français. S’il n’y a plus d’eau dans le marais, les oiseaux d’eau ne viendront plus car  ils n’auront plus d’habitat pour nicher comme par exemple le Butor Etoilé, une espèce emblématique de Brière. Si l’eau manque aussi dans les canaux, les poissons disparaitront.

Pour faire face à tous ces projets de transition écologique et environnementale, les parcs naturels régionaux demandent plus de financement à l’Etat. "Les dotations n'ont pas évolué depuis plus d'une dizaine d'années", selon Mickael Weber, président de la Fédération des Parcs régionaux. 

La Brière, un jour Parc national ?

Le Parc de Brière a été approché pour faire partie d'un projet de Parc national de zones humides, comme le Marais Breton ou le Marais Poitevin. Ils sont dix-huit sites en France a avoir été contactés par le Ministère de la Transition écologique et de la cohérence du territoire.

Mais le sujet suscite une levée de boucliers et peu d'enthousiasme en Loire-Atlantique. "Il  faut mettre le débat sur la table. Avoir une concertation avec tous les acteurs des territoires concernés. Il est vrai que le Parc national fait peur, mais il est doté de beaucoup de moyens", admet Mickael Weber.  "Aujourd'hui, un Parc national reçoit autant d'argent que l'ensemble des 58 Parcs régionaux", rappelle-t-il. 

Pour l'heure, le projet de Parc national n'est d'actualité ni pour le Marais breton, ni pour le Marais poitevin, ni pour le Parc de Brière.

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