A Saint-Nazaire, la majorité n'en finit pas d'être dans la tourmente. Ce mardi après-midi, Martin Arnout, l'adjoint aux finances est sorti de son silence par le biais d'un communiqué de presse. Il y explique pourquoi il a attaqué la première adjointe en diffamation.
Martin Arnout ne veut pas attendre la conférence de presse de Laurianne Deniaud et du collectif "Ils ne nous feront pas taire", prévue mercredi, pour s'exprimer.
Dans un communiqué envoyé ce mardi aux medias, l'adjoint aux finances sort de son silence. Il déballe tout, ou presque... Sa colère d'être accusé à tort, dit-il, de faits qu'il n'a pas commis : un viol. Excédé par un an de rumeurs et de "lynchage quotidien", il engage une bataille qu'il espère voir aboutir au tribunal.
"Si une plainte devait être déposée contre moi par la victime déclarée, signataire du communiqué de mercredi dernier, je me réjouirais, pour elle comme pour moi que chacun puisse dire sa vérité, en toute liberté", écrit Martin Arnout, "me concernant, je serais enfin dans la capacité d’apporter les nombreux éléments en ma possession que je ne peux actuellement pas transmettre à la justice puisqu’aucune enquête, à cette heure, n’est engagée contre moi, seule la plainte en diffamation étant traitée".Maintenant, il convient, à chacune et à chacun, de faire en sorte que cette affaire puisse être réglée devant la Justice - Martin Arnout
Je suis innocent de ce qui m’est reproché depuis une année et je compte bien le faire reconnaitre - Martin Arnout
"Un climat de sexisme ambiant et oppressant à la mairie''
Le 13 mai dernier, Martin Arnout portait plainte pour diffamation contre Laurianne Deniaud.
La semaine précédente, la première adjointe l'aurait accusé d'avoir agressé sexuellement une autre élue du conseil municipal. Des propos tenus en l'absence de l'adjoint aux finances, lors d'une réunion des élus socialistes en mairie.
Après la plainte de Martin Arnout, Laurianne Deniaud rétorquait le 31 mai en publiant une lettre ouverte, envoyée à la presse.
Dans cette lettre, Laurianne Deniaud et neuf autres élus de la majorité expliquent que cela fait plus d'un an qu'ils alertent le maire de Saint-Nazaire sur le comportement de l'adjoint aux finances et ''sur un climat de sexisme ambiant et oppressant à la mairie''.
Plus largement, le collectif, qui s'est baptisé "Ils ne nous feront pas taire", incite à la libération de la parole des femmes.David Samzun, le maire de Saint-Nazaire, a déclaré dès le 30 mai que "la Justice étant saisie, il appartient aux parties de s’expliquer devant elle" et qu'il ne ferait "donc aucun commentaire sur un contentieux qui ne concerne pas les affaires communales".
"Je prends acte de la décision du Maire de me conserver mes attributions d’adjoint", a précisé Martin Arnout dans son communiqué ce mardi après-midi.
Selon nos informations, à dix mois des élections municipales, les rapports ne seraient pas au beau fixe entre David Samzun et sa première adjointe Laurianne Deniaud.
Cette affaire pourrait être, pour elle, une porte de sortie la tête haute.