La mesure est entrée en vigueur le 1er janvier 2020. Les navires de transport maritime vont désormais devoir utiliser un carburant contenant moins de souffre. Cela concerne toute la flotte mondiale et donc les 2800 bateaux qui transitent chaque année par le port de Saint-Nazaire.
Ils doivent désormais naviguer plus propre.
Depuis le 1er janvier, tous les navires du transport maritime international doivent utiliser un carburant contenant 7 fois moins de soufre que la teneur autorisée jusqu'ici... Un taux de 0,5% contre 3 et demi pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
3 alternatives plus ou moins coûteuses
Les 50 000 navires commerciaux qui parcourent les mers du globe vont devoir s'adapter. "Soit on utilise un carburant nouveau dont la particularité est d'être avec beaucoup moins de soufre dans sa composition mais il a un défaut il coûte deux fois plus cher. La deuxième solution c'est d'utiliser des épurateurs. Des systèmes de lavage de fumée dans de l'eau avec un processus chimique qui a un coût un peu moindre mais qui demande de l'investissement sur les navires. La troisième solution c'est d'aller sur des nouveaux carburants. et le carburant privilégié aujourd'hui c'est le gaz, le GNL, comme carburant maritime innovant, explique Paul Tourret, directeur Institut supérieur d'économie maritime
Le gaz naturel liquéfié est déjà utilisé depuis peu par ce navire qui drague le chenal du port de Saint-Nazaire... Les bateaux de croisière montrés du doigt pour leurs émissions toxiques développent des motorisations moins polluantes. En 2022 le premier paquebot à propulsion GNL sortira des chantiers de l'Atlantique. En attendant les contrôles des navires en circulation vont être renforcés.
Déjà des contrôles et des sanctions
"Si demain nous allons à bord d'un navire, nous prenons un échantillon de combustible, nous l'amenons au laboratoire accrédité qui se doit de nous donner une teneur en soufre sous deux heures. S'il nous dit que l'échantillon n'est pas conforme, nous immobilisons le navire. C'est une sanction que nous prenons déjà. Ensuite nous remplissons un procès verbal de constatation d'infraction que nous transmettons au parquet" rappelle Caroline Neuman, chef du centre de sécurité des navires de Saint-Nazaire.
La peine maximale pour les contrevenants est d' un an d'emprisonnement pour le capitaine du navire et de 200 000 euros d'amende. Une cinquantaine de bateaux de commerce seront contrôlés au port de Saint-Nazaire en 2020.