Un ouvrier des chantiers navals de Saint-Nazaire a perdu une jambe dans un accident du travail dû à une explosions de gaz. La CGT a voulu marquer le coup après cet accident survenu dans l'atelier serrurerie le 31 mars dernier.
L’explosion est survenue le 31 mars dernier dans une allée de circulation de l'atelier de serrurerie des chantiers de Saint-Nazaire. Une poche de gaz a explosé entrainant des conséquences lourdes et irréversibles pour un ouvrier qui a perdu une partie de l'une de ses jambes. À quelques temps de son départ en retraite, il a fallu l'amputer sous le genou.
Une enquête judiciaire est en cours et la direction ne se prononce pas sur l'origine de l'explosion. Indiquant que "des experts avaient pu travailler durant le week-end suivant, permettant une reprise du travail dès le lundi".
Le réseau sous-terrain "hors d'âge"
Selon la CGT, le réseau sous-terrain serait "hors d'âge", ce qui aurait permis la formation de cette poche de gaz explosive. La CGT précise que, "dès le mardi après la reprise, il a fallu que des compagnons alertent sur l'état du réseau, pour qu'une installation provisoire soit revue par la hiérarchie mais que plusieurs chalumeaux auraient éclaté depuis".
Les élus au CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail) se plaignent de ne recevoir aucune information de la direction. Ils considèrent "qu'elle privilégie l'investissement dans le neuf plutôt que d'assurer la sécurité de l'existant".
Un nouvel atelier pourrait être construit vers le bord de Loire d'ici 2024, indique la CGT. Le syndicat demande que les installations soient vérifiées et rénovées en urgence. Une centaine d'ouvriers a répondu à son appel ce jeudi matin, devant la porte 4.
