C’était le dernier conseil municipal de cette mandature à Saint-Nazaire. Un conseil à l’image de cette fin de mandat, marqué par les déchirements et l’explosion de la majorité.
Les ultimes prises de paroles ont été aussi dures que les prises de positions de ces derniers mois.
En juin dernier, la première adjointe au maire démissionnait de son poste, entraînant dans son sillage d’autres élues. Elle voulait ainsi dénoncer l’attitude, qu’elle jugeait trop attentiste, du maire David Samzun dans une affaire d’agression sexuelle présumée entre son adjoint aux finances et une conseillère municipale.
L’affaire a été classée sans suite mais la majorité n’a pas résisté à cette lame de fond.
Deux adjointes présentent leur liste
Face au maire sortant, qui se représente, deux de ses adjointes ont constitué leurs propres listes : la socialiste Gaëlle Bénizé-Thual et l’écologiste Pascale Hameau.Et depuis quelques semaines, la campagne est montée d’un cran. Avec des règlements de comptes sur les réseaux sociaux et dans la presse.
Le maire, socialiste, mais qui n’a pas été investi par le PS, a accusé les écologistes « de jouer la division, comme l’extrême-droite ». Une petite phrase qui a relancé la polémique. Et qui est ressortie à l’occasion du dernier conseil municipal.
Des élus écœurés
Les élus qui quittent la vie politique et ne se représentent pas se disent écœurés par la campagne municipale de 2020 qui ne ressemble à aucune autre campagne électorale.C’est ce qu’ils ont confié à Christophe François et Fred Grunchec.
► Voir le reportage :Le seul sujet qui ait mis tout le monde d’accord, c’est le label Ville d’Art et d’Histoire obtenu par Saint-Nazaire. Les élus ont voté pour, à l’unanimité, un moment de réconciliation avant de repartir dans la bataille des municipales.