Le maire de Saint-Nazaire avait demandé récemment au préfet de rendre obligatoire, le port du masque dans les zones les plus fréquentées de la ville. Cette mesure prend effet ce lundi 17 août. Mais certaines zones pourtant passagères sont passées à travers les mailles du filet préfectoral.
Le 13 août dernier, David Samzun, maire de Saint-Nazaire, avait demandé au préfet de la Loire-Atlantique de prendre un arrêté obligeant les personnes à porter le masque dans les zones les plus fréquentées de la ville.
Ceci dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid19 qui a tendance à se renforcer durant ce mois d'août. Le préfet a suivi cette demande et le port du masque est désormais de rigueur dans les quartiers suivants.
• Le pôle d’échange multimodal place Sémard et la rue du Commandant L’Herminier
• La rue Jean-Jaurès du boulevard Victor-Hugo au Paquebot
• Le parvis des halles les jours de marché
• L’avenue de la République de la rue Jean-Jaurès à l’avenue de Gaulle
• La rue de la Paix du Paquebot au Ruban Bleu compris
• La rue du Commandant Charcot dans le quartier de Saint-Marc
Autrement dit, l'espace piétonnier en sortant de la gare SNCF et allant vers les stations de bus ou taxis ou point de location de vélos ainsi que les rues du centre-ville, et pour finir, celle amenant à la plage de Mr Hulot.
Autres espaces de rassemblement de personnes, considérés à risque : les marchés. Tous ceux de plein air sont concernés (Saint-Marc, Bouletterie, Perstuischaud), y compris les marchés nocturnes ainsi que les braderies et vides-greniers.
Mais, premier constat, du côté de la place P. Sémard : la signalisation est absente ou invisible. Nous sommes allés voir sur place et n'avons pas trouvé de panneau. Et les piétons croisés sur cette espace ne semblaient pas tous informés, loin de là.
Pourquoi ?
Dans son communiqué, la ville de Saint-Nazaire avance des arguments collectés auprès des autorités de tutelle...''.../... C’est pourquoi la Ville travaille avec la Préfecture et l’Agence Régionale de Santé pour surveiller de près l’évolution du coronavirus et protéger la santé des habitant.es. Néanmoins, le nombre de nouveaux cas testés positifs augmente depuis plusieurs jours dans le département : 969 cas positifs y ont été détectés, soit une incidence de 13,43/100 000 habitant.es.''
Au vu de ces chiffres et afin de freiner l'évolution du virus, le maire a décidé de se rallier aux décisions des grandes villes qui ont ouvert la voie, comme Lille, Bordeaux, ou Strasbourg.
Tous les lieux de rassemblement ? Non.
La surprise est venue du front de mer. Un boulevard avec vue sur mer, à l'ombre des platanes et des pins maritimes, qui rend la vie belle aux piétons, cyclistes et autres adeptes de la trottinette, qui viennent s'y promener par centaines quand ce n'est pas par milliers.L'argument figure comme suit dans le communiqué de la ville : ''S’agissant du front de mer, le maire de Saint-Nazaire, qui s’est rapproché des Villes de Pornichet et de La Baule pour bénéficier de leur retour d’expérience, ne souhaite pas que le port du masque y soit rendu obligatoire.''
Il est donc précisé que la décision est inspirée de décisions voisines, mais elle n'est pas expliquée.
Est-ce parce que les personnes se trouvent au grand air ? Est-ce parce qu'elles sont généralement en mouvement ?
En tout cas, nombreux sont les Nazairiens qui ont remarqué que dans cet arrêté ne figurait pas la place du Commando, espace piétonnier situé sur le front de mer, où au moins six commerces de bouche se côtoient et où se retrouvent nombre de personnes tout au long de l'année, a fortiori l'été, pour discuter ou consommer ensemble, et là, il n'est plus question de personnes en mouvement.
C'est, en dehors des marchés traditionnels et des espaces sportifs de plein air, le point de convergence humaine le plus important de la ville, mais il échappe à l'arrêté préfectoral pris à la demande du maire.
Là encore, les explications font défaut.
Deux masques par habitant
La ville de Saint-Nazaire rappelle également les mesures prises par la communauté d'agglomération, la CARENE.'' Dès le 13 avril, les 10 communes de l’Agglomération avec le soutien de la CARENE ont commandé 280 000 masques barrières en coton certifiés AFNOR UNS2, lavables et réutilisables 50 fois. Une commande réalisée auprès de deux fournisseurs français à Rezé et Montluçon. Deux masques ont été distribués à chaque habitant.e des dix communes. En complément, la Ville et l’Agglomération ont été attentives aux initiatives locales et ont recensé avec l’ensemble des communes l’offre du territoire pour les futures commandes. 6 000 masques ont également été commandés auprès des plusieurs acteurs et commerçants locaux : Rapid’couture, ESAT Marie Moreau et des couturières locales. Le coût de ces mesures pour la Ville de Saint-Nazaire est de 150 000 €.''
En conclusion, la ville de Saint-Nazaire fait appel aux bons réflexes que chaque citoyen est sensé connaître ou avoir : jeter les masques usagés dans un sac plastique résistant et conserver ce sac 24h avant de le jeter dans la poubelle. Il en va de la sécurité sanitaire des agents de la collecte des déchets.