Le président (LR) de la région des Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a appelé mardi le gouvernement à "rester ferme" face à l'Italie, qui réclame toujours la majorité absolue au capital des chantiers navals STX France de Saint-Nazaire.
Alors que le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, est attendu le 11 septembre à Rome pour tenter de trouver un accord sur la reprise des chantiers navals, et que son homologue transalpin, Pier Carlo Padoan, a réaffirmé dimanche que son pays exigeait toujours 51% de STX France, Bruno Retailleau demande au gouvernement français de "résister aux pressions de l'Italie, ce qui implique que le groupe Fincantieri ne dispose pas de la majorité du capital".
"Je demande également que le pacte d'actionnaires, qui découlera de ces négociations, puisse intégrer de solides garde-fous destinés à sécuriser l'emploi et le savoir-faire des chantiers de Saint-Nazaire, comme ceux de ses sous-traitants, à rendre impossible contractuellement les délocalisations de commandes et à préserver l'autonomie des chantiers navals en matière commerciale et de R&D (recherche et développement, ndlr)", écrit le président de la région des Pays de la Loire dans un communiqué.#STXFrance : J’appelle le Gouvernement à rester ferme pr garantir les intérêts stratégiques et éco de notre pays.https://t.co/gyMZNVe7AX
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 5 septembre 2017
La nationalisation "temporaire" fin juillet des chantiers navals de Saint-Nazaire, pourtant promis au constructeur italien Fincantieri sous la présidence de François Hollande, a créé une crise entre Paris et Rome.
Les deux capitales se sont donné jusqu'au 27 septembre, date d'un sommet franco-italien, pour trouver une solution "réciproquement acceptable" sur ce dossier.
Les ministres français et italien des Finances se sont tous deux dit "confiants" ces derniers jours sur la réalisation de cet objectif, Bruno Le Maire répétant qu'un accord avec Fincantieri restait la "meilleure option pour Saint-Nazaire".
STX France emploie 2 600 personnes à Saint-Nazaire et fait travailler quelque 5 000 salariés d'entreprises sous-traitantes.