La Dreal a inspecté en février dernier le site de Yara France à Montoir-de-Bretagne. Son rapport montre une défaillance au niveau d'une cuve d'ammoniac. Un défaut déjà constaté au mois de juin. Yannick Vaugrenard, le sénateur socialiste de la Loire-Atlantique vient d'écrire à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la cohésion des Territoires.
Le 8 février 2023, les inspecteurs de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Territoire contrôlaient le site industriel Yara France, à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire. Ils pointaient des défaillances au niveau d'une cave d'ammoniac, produit reconnu dangereux. Ces défauts avaient déjà été constatés, quelques mois auparavant, en juin 2022.
Cette installation du groupe norvégien classée Seveso seuil haut produit des engrais azotés et des engrais complexes destinés principalement au marché agricole français.
"Le dilettantisme et l'attitude provocatrice de la direction doivent cesser. Cette entreprise a entretenu bien trop longtemps un climat de crainte justifiée et de suspicion parmi nos habitants ", écrit le sénateur socialiste de Loire-Atlantique, Yannick Vaugrenard, dans un courrier adressé ce vendredi 14 avril à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
Manquements récurrents aux réglementations environnementales
Depuis des années, ce site Yara fait l'objet de constats récurrents et persistants de manquements aux réglementations environnementales et de sécurité pour les sites classés Seveso. Par exemple, le 8 septembre 2022, l'industriel annonçait via un mail, une fuite d'acide sulfurique sur un des bacs de stockage.
À l'époque, la Préfecture se voulait rassurante, indiquant "aucune conséquence à l'extérieur de l'établissement n'est constatée par les services de l'État". Depuis on ne connait toujours pas la cause de cet incident. Ce manque de transparence agace et inquiète l'association des riverains ADZRP .
"Malgré les différentes sanctions administratives : mises en demeures, astreintes financières (300 euros par jour depuis le début de l'année) intégration au plan de vigilance renforcé de votre ministère ... Rien ne semble y faire. Le montant des amendes infligées est bien trop faibles pour inciter la société à se mettre en conformité", poursuit le sénateur.
Yannick Vaugrenard demande clairement dans son courrier à rencontrer en urgence Christophe Béchu. "À cet entretien, je pourrais être accompagné, des maires de Saint-Nazaire, Montoir-de-Bretagne, Trignac, ainsi que la présidente de l'association dongeoise des Zones à risque, notoirement reconnue pour son implication".