Le sénateur PS de Loire-Atlantique Yannick Vaugrenard appelle à voter Emmanuel Macron pour le 2nd tour. Dans un communiqué, il fustige Jean-Luc Mélenchon pour ne pas prendre position pour l'un des deux candidats.
Il était en désaccord avec Benoît Hamon sur certains points de son programme, notamment son intention de remettre en cause le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Pourtant, à l'issue de la primaire de la Belle Alliance, le sénateur PS de Loire-Atlantique Yannick Vaugrenard a mis ses différents de côté pour rallier la candidature socialiste.
Après l'élimination de Benoit Hamon de la campagne présidentielle et à l'aube du second tour, Yannick Vaugrenard, a appelé à voter Macron, ce que n'a pas choisi de faire Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise.
"Qu'il se ressaisisse bon sang!"
Une stratégie qui dérange le sénateur ligérien, qui demande à Jean-Luc Mélenchon de "se ressaisir" et à "choisir de voter clairement contre le FN et donc le fascisme rampant". Avis partagé par Ségolène Royale au micro d'Europe 1 le 26 avril. De nombreux élus reprochent en effet à l'ex-candidat le paradoxe entre son attitude présente et son ralliement à Chirac contre le FN en 2002. Vous trouverez le communiqué de presse de Yannick Vaugrenarden intégralité ci-dessous.►Notre article réunissant les consignes de vote des élus des Pays de la Loire (mis à jour régulièrement) :
Le communiqué de Yannick Vaugrenard, sénateur PS de Loire-Atlantique
"Jean-Luc Mélenchon avait fait une campagne propre et utile, il risque de la finir en malpropre par des tergiversations qui sont une insulte à la démocratie. Des désaccords avec Emmanuel Macron, il y en a et il y en aura sûrement.Mais l’hésitation à choisir de voter clairement contre le FN et donc le fascisme rampant, donne la nausée. C’est une insulte à la cruelle histoire de nos anciens qui ont vécu ce fascisme, c’est une insulte au présent car le danger du nationalisme guette, c’est une insulte à l’avenir car sa construction ne se fera jamais sur le socle de la déception, du ressentiment, de la lâcheté.
Avec « ce positionnement de gazelle », Jean-Luc Mélenchon perd d’un coup en crédibilité tout ce qu’il avait pu engranger. Qu’il se ressaisisse bon sang ! Pour lui-même, pour ceux qui lui ont fait confiance, et pour notre démocratie."