Viol présumé au Hellfest : les organisateurs veulent temporiser

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Le témoignage d'une jeune femme a fait le tour des réseaux sociaux en quelques jours. Se disant victime d'un viol survenu pendant la dernière édition du Hellfest, elle a lancé un appel à témoins pour retrouver son agresseur. Ce mardi soir, les organisateurs du Hellfest s'interrogent.

L'affaire fait grand bruit depuis le week-end dernier sur les réseaux sociaux. Une jeune femme a lancé un appel à témoins pour retrouver son agresseur, suite à un viol dont elle affirme avoir été la victime lors de la dernière édition du Hellfest.

Dimanche dernier, 24 heures de mobilisation plus tard, elle a envoyé un nouveau message indiquant avoir reçu de très nombreux témoignages, parmi lesquels 4 personnes indiquant le même profil physique et la même tenue vestimentaire. 

"Je vais donc me munir de tous ces éléments à la gendarmerie, et espère que tout ceci sera confirmé par les caméras présentes sur le site", écrivait-elle ce dimanche 30 juin.

Or, ce mardi soir, les organisateurs du Hellfest ont posté un message sur leur compte Twitter, expliquant avoir déployé "tous (ses) moyens afin d'éclaircir ce triste récit, qui nous a également bouleversés".


"Le festival dispose d'un système de vidéosurveillance très performant de jour comme de nuit", composé d'une vingtaine de caméras, "l'ensemble des images en notre possession a été visionné avec la plus grande attention, et ce dans une large tranche horaire correspondant au récit de cette festivalière", précise le Hellfest. Les organisateurs précisent n'avoir "pas trouvé d'image susceptible de pouvoir correspondre à la description des faits".

"La festivalière affirme avoir reçu suffisamment de témoignages pour constituer un dossier et  affirme voir remis à la gendarmerie  un certain nombre d'éléments",
mais selon la direction du festival nulle plainte n'a été déposée à ce jour.

Dans leur communiqué publié sur Twitter, les organisateurs du Hellfest précise également avoir tenté de joindre, en vain, la festivalière à l'aide du compte Facebook où elle a lancé son appel à témoins, "désormais bloqué, suspendu à sa demande, innaccessible". Les organisateurs du Hellfest ont également tenté de la retrouver par son pass nominatif, "là aussi, sans succès".

Le Hellfest conclut son communiqué en rappelant que la communauté du metal est "reconnue pour son attitude exemplaire et respectueuse".
 

"J'en suis à ma deuxième bière, donc très lucide"

Selon la festivalière, les faits se sont produits en marge du concert d'Architect, le samedi 22 juin, pendant la dernière édition du Hellfest à Clisson.  Cette jeune femme s'est donc mise à la recherche de toute information qui pourrait permettre d'identifier son agresseur.

Son appel, diffusé sur un groupe Facebook privé, a vite été copié et relayé partout sur les réseaux sociaux.
"J'en suis à ma deuxième bière, donc très lucide. (...) mais je sens rapidement que quelque chose ne va pas. J'ai le coeur qui s'accélère, des nausées accompagnées de sueurs froides importantes. En fait, je dégouline", raconte-telle.

La victime se décrit ensuite, blonde, cheveux mi-longs, ondulés, vêtue ce soir-là d'un short en jean, d'un débardeur noir, et de chaussures similaires à des Dr Martens, mais plus fines.

"Même si la démarche me touche, c'est à dire libérer la parole des femmes violées, je pense que ce n'est pas encore le moment pour moi et encore moins à visage découvert. Je n'ai pas pu répondre à tous les messages, mais merci infiniment pour votre aide et votre soutien", écrvait la festivalière en conclusion de son dernier message publié dimanche 30 juin. La jeune femme indiquait vouloir rester dans l'anonymat.  
 
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