Vendredi soir Fincantieri a annoncé la signature du rachat de 50 % du capital du chantier naval français STX. Le chantier italien aura finalement la majorité du capital STX, mais l'Etat gardera une minorité de blocage.
Le groupe italien détiendra 50% des actions, tandis qu'un 1% supplémentaire lui sera prêté par APE, Agence des participations de l'Etat. Fincantieri devra débourser 59,7 millions d'euros pour conclure l'opération.
Si pour le naval civil le problème semble réglé, la ministre de la Défense Florence Parly avait, pour sa part, rappelé, lors de la rencontre de jeudi, qu'"il reste beaucoup de travail à faire" dans le rapprochement naval militaire. Concrètement, les deux capitales envisagent de collaborer autour de leurs programmes nationaux respectifs et notamment pour la France du remplacement des pétroliers ravitailleurs de la Marine à l'horizon 2020. L'Italie a déjà lancé la production d'un pétrolier ravitailleur, et la France s'appuiera sur ce design italien pour faire construire ses propres bâtiments à Saint-Nazaire.
Cet accord intervient après des mois de tensions au cours desquels l'indépendance de la construction navale française avait été mise sur la balance, d'une négociation commencée sous François Hollande. Syndicats et élus locaux étaient montés au créneau pour imposer la notion de souveraineté et pour défendre les emplois sur le site de Saint-Nazaire.