Jeanne Robinson-Behre, ancienne assistante parlementaire de Marc Joulaud, qui fut employeur de Pénélope Fillon et suppléant de François Fillon, a été auditionnée le 28 janvier à Angers, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs visant l'épouse du candidat de la droite.
Derrière les révélations touchant l’épouse de François Fillon se cache une élue angevine. Jeanne Robinson-Behre, adjointe au maire d’Angers en charge de la sécurité, a été entendue par la police le 28 janvier. « Je vous confirme que j'ai été entendue par deux policiers de l'Office central de lutte contre la corruption à Angers vendredi dernier », a expliqué par SMS l'élue de 37 ans à l'AFP.
Mme Robinson-Behre, auparavant 1e adjointe de Marc Lafineur, maire d’Avrillé (Maine-et-Loire), a déclaré au Canard enchaîné ne garder aucun souvenir de Pénélope Fillon, lorsqu’elle fut employée en même temps qu'elle par Marc Joulaud en tant qu’attachée parlementaire. « Je n'ai jamais travaillé avec elle, je n'ai pas d'info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre », avait-elle assuré à l’hebdomadaire.
Marc Joulaud, député européen et maire de Sablé-sur-Sarthe, doit être entendu mercredi 1er février par les enquêteurs. Il avait remplacé en juillet 2002 François Fillon, alors nommé au gouvernement, à son siège de député. Il avait alors employé Penelope Fillon comme assistante parlementaire, en même temps qu'Igor Mitrofanoff et Jeanne Robinson-Behre, selon le Canard enchaîné.
Dans le cadre de l'enquête ouverte la semaine dernière, à la suite des révélations du Canard Enchaîné, les enquêteurs cherchent à déterminer si Mme Fillon a effectivement exercé une activité pendant les années où elle a été rémunérée en tant qu'assistante parlementaire de son mari, puis de M. Joulaud quand M. Fillon était au gouvernement ou à Matignon.
Selon l'édition de l'hebdomadaire satirique parue ce mercredi, la somme perçue par Mme Fillon serait de 831.440 euros brut comme assistante parlementaire de son mari ou de M. Joulaud.
L'enquête ouverte par le parquet financier porte aussi sur l'emploi de Mme Fillon à la Revue des Deux Mondes, rémunéré 5.000 euros brut mensuels entre mai 2012 et décembre 2013 (quelque 100.000 euros au total).