A Angers les Accroche-coeurs vous surprennent au coin de la rue. Le thème cette année : la parenthèse en chantier. Tous ceux qui ont traversé Angers ces derniers mois savent que ce n'est pas par hasard : la ville est en travaux.
"Le dress code cette année, c'est le gilet jaune et le casque de chantier", explique Christophe, bénévole du festival depuis 20 ans.
BTP aux Accroche-coeurs, cela signifie : Béat, Tranquille, Peinard, comme les spectateurs venus en nombre et en casque de chantier malgré le soleil assister à "Gum Over" premier spectacle de la journée de samedi.
Le spectacle, c'est d'ailleurs parfois eux-mêmes qui le font.
Jaune, orange, dress code accrocheur pour cette 20éme édition des Accroche-coeurs.
C'est ici qu'on fabrique des robes en gilet de travail pour le plus grand bonheur des enfants et parfois le désespoir de certains parents.
"C'est très difficile, beaucoup plus difficile que ce que je croyais", reconnaît l'un d'entre eux, "je suis rentré là, confiant, mais pour l'instant, j'ai des doutes".
Pas facile non plus, à priori, de concocter une affiche, avec des spectacles ou des installations réellement en résonance avec le thème de cette édition. Gageure réussie cette année, même si l'ensemble des 45 spectacles n'est pas étiquetée "chantiers".
"Des chantiers, oui, mais à quoi ils servent ? Ma première question ça a été : comment je déploie ça pour que ce soit non seulement la partie chantier, bâtiment, travaux public, emmerdes, etc..." explique Jacques Humbert, programmateur du festival, "mais surtout, qu'est-ce que ça veut dire sur la façon dont on veut vire ensemble aujourd'hui, comment on crée du lien entre les personnes aujourd'hui et du coup, quelle est la place du citoyen dans l'espace public."
L'an prochain, nouveau défi pour les Accrochec-oeurs : réinvestir les bords de Maine, mais ceci est encore un autre chantier.
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