La prochaine saison de Ligue Féminine de Basket débute le week-end prochain. Les Yonnaises vont disputer leur 5e saison dans l'élite. Pour L'UFAB 49 (Union Féminine Angers Basket) ce sera un retour au plus haut niveau après 4 saisons en Ligue 2.
Alors que la saison de basket débute pour les féminines dans le Maine-et-Loire, un département à forte culture "basket", au delà des enjeux sur le parquet, il faut construire un projet économique et sportif pérenne.
Se montrer sous son meilleur jour, communiquer, dire "nous existons, nous joueuses angevines de l'UFAB 49", voilà en résumé la feuille de route.
Elle sont basketteuses professionnelles dans l'univers impitoyable du sport de haut niveau très concurrentiel. David Gautier, l'entraineur les a réunies autour d'un projet à la ligne claire: le maintien, grâce à un jeu rapide, étayé par l'arrivée de sept joueuses complémentaires et disponibles.
"Le marché des transferts, il se fait souvent au mois de janvier alors que les championnats sont loin d'être terminés. Donc nous par exemple, quand le 2 avril, on apprend que l'on monte, il n'y a quasiment plus de joueuses françaises sur le marché, donc il faut faire différemment. Nous avons aussi donné leur chance à des joueuses françaises de deuxième division. A elles de prouver qu'elles sont capables de jouer à ce niveau là", explique David Gauthier entraîneur de l'UFAB.
Joueuse de Ligue 2, après quelques apparitions dans l'élite, Jodie Cornélie va apporter ses 1m93 sous les paniers. L'étranger la tentait puis Angers s'est imposé.
"Quand j'ai eu le coach au téléphone, c'était vraiment un bon feeling. C'est surtout ça qui a joué. Après, je ne voulais pas aller dans une équipe avec des grosses cylindrées où je n'allais pas beaucoup jouer. Ici, je sais que j'ai une opportunité de temps de jeu. Je sais que le coach va me donner ma chance."
"Difficile d'être à des milliers de kilomètres de chez soi"
Très important le feeling quand la famille est loin, que les salles de sport, les hôtels finissent par tous se ressembler. Après l'Italie, la Roche-sur-Yon, le nord de la France, l'américaine Jasmine Bailey s'est laissée tenter par la douceur angevine, à 31 ans.
C'est plus difficile que l'on pense d'être à des milliers de kilomètres de chez soi, dans un pays où on comprend rien, où on doit tout vous traduire. Mais c'est ausi une chance incroyable, d'être ici et de vivre cette expérience
Le projet sportif collectif s'accomode aussi d'une somme de projets individuels. Il était temps pour la meneuse de jeu Isis Arrondo d'allier ambition sportive et projection dans une vie d'après le basket, pour sa 5e saison au club. Elle s'est inscrite en première année d'école d'infirmière.
"Je prends de l'âge. Donc, j'ai pensé à l'après, à préparer l'après surtout pour ne pas arriver à 35 ou 36 ans et me dire qu'est ce je fais ? Comment je le fais? Qu'est ce que je deviens ? Je voulais ne pas être esclave du basket. L'objectif premier c'était d'aider le club à remonter en Ligue 1. Ça a pris 4 ans, donc ça a un peu décalé mon cursus".
Un budget d'1,5 millions d'euros
Pour honorer au mieux son retour en Ligue Féminine, et espérer se maintenir, l'UFAB s'est doté d'un budget d'1 million 500000 euros, en hausse de 50% par rapport à l'année passée à l'échelon inférieur, en dépit de la concurrence des autres clubs angevins élite comme le hockey, le tennis de table ou le foot.
Il n'y a jamais eu de concurrence malsaine. On retrouve souvent des partenaires chez nous, chez les autres. Après notre particularité, c'est qu'on est féminin. Pour l'instant sur le sport professionnel féminin il n'y a que l'UFAB. Alors on joue cette carte là. Et puis les JO nous on un peu aidé avec une nouvelle visibilité tant sur 3/3 que sur le 5/5.
A terme, l'UFAB 49 aimerait pérenniser sa présence dans l'élite, devenir une figure de proue de cette culture basket très répandue dans le département. 210 joueuses/joueurs sont licenciés dans un club de basket local pour 10000 habitants en Maine-et-Loire. C'est le record de France !