La Commission Européenne a dévoilé ce jeudi 28 avril 2022 la liste des villes qui participeront à la mission de l'UE visant à rendre 100 villes neutres pour le climat et intelligentes d'ici à 2030. En France 9 villes ont été retenues, dont Nantes et Angers.
Une "ville neutre" en carbone ce n'est bien sûr pas une ville qui supprime totalement ses émissions de CO2 dans l'atmosphère. Ce serait impossible. Même d'ici 2030.
Mais c'est une ville qui sera capable d'absorber dans les sols, les points d'eau ou les espaces verts l'ensemble de ses dépenses de gaz à effet de serre.
360 millions d'euros en 2022-2023
Pour atteindre cet objectif de neutralité climatique les villes retenues vont se voir attribuer une enveloppe globale de 360 millions d'euros pour la période 2022-2023.
Il s'agit de mener des actions de recherche et d'innovation "sur la mobilité propre, l'efficacité énergétique et la planification urbaine verte" selon la Commission Européenne.
Corinne Bouchoux vice-présidente d’Angers Loire Métropole en charge de la transition écologique ne cache pas sa joie : "Il y avait entre 400 et 500 villes qui concourraient donc c'est déjà un travail collectif et une récompense d'être sélectionné" explique-t-elle.
"L'idée c'est de tendre vers cet objectif et de le mettre en place collectivement", rajoute Corinne Bouchoux
On ne pourra pas décréter. Il faudra faire avec tout le monde c'et ce que nous avons fait sur Angers avec les Assises de la Transition Écologique en juillet 2020.
Corinne Bouchoux vice-présidente d’Angers Loire Métropole en charge de la transition écologique
La maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole Johanna Rolland s'est félicitée de cette distinction.
"Nous pouvons être fiers collectivement de rejoindre ce programme Européen", assure la maire de Nantes.
"Notre candidature n’était pas seulement celle de Nantes Métropole, mais celle de 24 partenaires – collectivités, acteurs économiques, associations, et établissements de recherche et d’enseignement supérieur – qui partagent notre volonté de construire une ville décarbonée, intelligente, mais aussi inclusive et solidaire", explique Johanna Rolland.
"Grâce à cette reconnaissance, nous serons en mesure de recevoir un soutien technique et un accès facilité aux financements communautaires européens", rajoute Julie Laernoes, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’énergie et du climat.
"Le premier levier de transition énergétique pour une ville comme Nantes c'est la réduction de la consommation", explique l'élue écologiste.
Et de prendre l'exemple de "la rénovation énergétique des bâtiments et des logements".
Julie Laernoes précise que la métropole nantaise peut s'appuyer pour cela sur "30 partenaires du monde académique et économique", nantais.
"Nos zones urbaines abritent 75 % des citoyens de l'UE", détaille de son côté la Commission Européenne.
"À l'échelle mondiale, les zones urbaines consomment plus de 65 % de l'énergie produite, ce qui représente plus de 70 % des émissions de CO2".
Il est donc important que ces villes agissent en tant qu'écosystèmes d'expérimentation et d'innovation pour aider toutes les autres dans leur transition vers une neutralité climatique d'ici à 2050.
Les prochaines étapes
La Commission invitera les 100 villes sélectionnées à élaborer des contrats de ville climatique qui comprendront "un plan global pour la neutralité climatique dans tous les secteurs tels que l'énergie, les bâtiments, la gestion des déchets et les transports", ainsi que des plans d'investissement connexes.
Ce processus associera les citoyens, les organismes de recherche et le secteur privé.
Les engagements clairs et visibles pris par les villes dans le cadre des contrats pour le climat ("Climate City Contracts") leur permettront de dialoguer avec les autorités européennes, nationales et régionales, et surtout avec leurs propres citoyens, afin d'atteindre cet objectif ambitieux.
