4 centres de dépistage avaient ouvert fin août à Angers, mais aujourd'hui trois d'entre eux ont fermé, seules les personnes présentant des symptômes du virus sont désormais ciblées. Ce qui occasionne une belle pagaille et des heures d'attente pour les patients.
Le Maine-et-Loire, comme le département voisin de la Loire-Atlantique, est classé en zone rouge depuis quelques jours et fait donc l'objet de mesures sanitaires renforcées.
Déjà fin août, en prévision d'une rentrée à risque, l'Agence régionale de santé et la préfecture de Maine-et-Loire avaient ouvert quatre centres de dépistage gratuits pour casser la chaîne de contamination. Il n'en reste qu'un seul désormais.
"Pourquoi ils ont fermé des centres ?"
Une file d'attente qui s'étire de part et d'autre de la rue Plantegenêt, dans le centre-ville. Depuis lundi, ce centre de dépistage reste le seul ouvert à Angers."Je ne comprends pas la situation, pourquoi ils ont fermé des centres ?", s'étonne un patient.
"On est arrivé à 9h20 et, vous voyez, on sort tout juste, ça fait presque 3 heures", explique ce père de famille venu se faire dépister avec ses deux enfants.
Les trois autres centres, fermés seulement au bout de 15 jours, renvoient vers ce site qui poursuit donc les tests gratuits et sans rendez-vous. Avec, désormais, une priorité donnée aux personnes symptomatiques, à risque ou identifiées comme cas contact.
Une information que le public découvre parfois sur place.
"Je veux pouvoir reprendre le travail, je veux pouvoir remettre ma fille à l'école jeudi sans prendre le risque qu'elle contamine les autres et là aujourd'hui on est passées devant plein de gens sans savoir si on était prioritaires", raconte une mère de famille.
8 200 tests en deux semaines
Ceux qui se présentent sans ordonnance sont aiguillés vers une cour intérieure, où ils attendent à nouveau leur tour pour être testés."Le fait qu'on soit en ville, certes on porte tous les masques, mais on est quand même tout très proches les uns des autres, ça me gêne un petit peu", reconnait un jeune homme dont un ami a été testé postif à la covid-19.
Dans un communiqué, l'Agence régionale de santé justifie ces fermetures par une fréquentation plus faible que prévu. 8 200 tests ont été réalisés en deux semaines. Mais elle concède une confusion en interne.
"Il y a eu une erreur de communication, reconnait Isabelle Monnier, la directrice de l'ARS, c'était vraiment prévu, à la fois la collaboration que nous avions avec les laboratoires et avec la ville d'Angers, pour une ouverture limité sur deux semaines.".
L'ARS entend également mener des campagnes de dépistage dans les quartiers où des cas de covid seraient identifiés. Elle n'écarte pas la possibilité de rouvrir d'autres centres si la situation sanitaire venait à se dégrader.