Angers : loyer gratuit pour les commerçants du complexe L’Atoll durant le confinement

Le propriétaire du centre commercial L’Atoll près d’Angers renonce à percevoir ses loyers durant le confinement. Un geste de solidarité envers les commerçants.

Fragilisés par le nouveau confinement qui les oblige à fermer, les enseignes du centre commercial L’Atoll, situé à Beaucouzé près d’Angers, peuvent compter sur la solidarité de leur bailleur, la Compagnie de Phalsbourg.

Comme au printemps dernier, les 65 magasins n’auront pas à payer leur loyer. Un effort réconfortant pour ces boutiques qui pour certaines, réalisent près de 60 à 70% de leur chiffre d’affaire en fin d’année.

"C’est extraordinaire, c’est un soulagement", confie Muriel Metaireau, gérante d’un magasin de meubles. Car le loyer fait partie des charges incompressibles et souvent importantes des commerçants. Pour cet espace de 1 000 m2, cette boutique de décoration paie ainsi 15 000 euros par mois. 
 

Un crédit d’impôts de 30%

La gratuité des loyers est d’ailleurs l’une des mesures préconisées par le gouvernement pour limiter l’endettement des petits commerces. En contrepartie, les bailleurs bénéficient d’un crédit d’impôt de 30% du montant des loyers abandonnés.

Un geste solidaire, salué par les commerçants en ces temps de crise économique. Le complexe commercial de Beaucouzé a déjà perdu plusieurs grosses enseignes ces derniers mois, représentant plus de la moitié de la surface de vente.

"Il y avait des enseignes qui étaient déjà fragiles avant le coronavirus. L’objectif c’est d’avancer ensemble, de faire perdurer ces commerces. L’objectif c’est que tout se porte mieux plus tard. On doit aider à faire tenir l’ensemble de nos commerces", explique Amaury Bironneau, directeur de L'Atoll et directeur régional de la Compagnie de Phalsbourg.

"Cela nous permet de survivre", confie Pascal Texier, gérant du magasin Détente, mais il ne cache pas sa colère face à l’obligation de fermeture. "Je suis révolté. C’est une décision arbitraire, qui nous met en concurrence avec Amazon. On nous pénalise, on nous détruit. On a l’impression que tous les petits commerces vont payer la note de ce Covid, on est désemparé."

Face à la fronde des commerces de proximité, le Premier ministre a annoncé dimanche 1er novembre "l’interdiction dans les grandes surfaces de la vente de produits qui ne peuvent être vendus dans les magasins de proximité", à compter de mardi 3 novembre. "C’est un crève-cœur pour moi, mais nous ne reviendrons pas sur les mesures annoncées", a-t-il précisé. 
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