Elle a 17 ans et depuis toujours rêve de mode. Maelys Souletis est lycéenne à Angers. Samedi 19 février, elle représentera les Pays de la Loire, en finale nationale des miss 15/17.
Maëlys Souletis a 17 ans. Elève de terminale, elle prépare un bac général à Angers. Son rêve ? La mode et son univers glamour. Depuis l'enfance elle biberonne à Miss France. "Un rendez-vous familial", confirme Cyrille Souletis, le papa.
"Depuis toute petite j'en rêve. J'ai commencé par habiller mes poupées. Aujourd'hui je retravaille des chutes de tissus et de vieux vêtement pour en créer de nouveaux."
La mode, une passion depuis toute petite
Une passion entretenue par Maggie, la mamie, couturière à ses heures perdues, qui l'a initiée au piquage. "Elle m'a tout appris. Après je suis curieuse, je suis toujours en train de fouiller sur internet. Je suis les influenceuses sur Instagram, surtout celles qui cassent les codes, je regarde les défilés.". En option arts plastiques au lycée, Maelys en profite pour gagner en assurance et peaufiner son coup de crayon.
"Souvent, quand on a envie de quelque chose, on ne le trouve pas forcément. Du coup, je recycle et je crée. C'est vrai que parfois, je me trompe, mais ce n'est pas grave, je continue, je refais. Ça m'amuse beaucoup et pendant les confinements ça m'a bien occupé", ajoute Maelys qui avoue aujourd'hui s'intéresser d'avantage au côté marketing, à la vente du produit, qu'au mannequinat ou au stylisme.
Jolie brune aux grands yeux noirs et au large sourire, l'adolescente a enregistré sa vidéo de présentation l'été dernier. Pour représenter la région, elle a choisi le bord de mer à Pornic, une tenue blanche, brodée et romantique.
"Cela nous a pris deux jours. Beaucoup de petites filles sont venues m'entourer et m'encourager. Ce moment là reste très émouvant pour moi. c'est un joli souvenir. C 'est là que j'ai compris que je portais et représentais une région" .
La première fois que l'adolescente entend parler du concours, c'était il y a 3 ans. "Ma mère avait repéré ça sur les réseaux sociaux", raconte Maelys. "Au départ, j'avais 14 ans, je ne me sentais pas prête. Trop différente physiquement des filles qui participaient au concours, je me comparais beaucoup à elles, ça m'a fait un peu peur, je me trouvais trop jeune, pas en capacité d'y arriver".
"Quand j'ai su que j'étais retenue, j'ai explosé de joie"
La jeune angevine a donc attendu de grandir encore un peu, jusqu'à ce jour de 2020 où elle s'est lancée : "Je me suis dit que je n'avais rien à perdre. J'ai été admise au casting. Quand j'ai reçu la lettre j'ai explosé de joie".
Défilé, photo, entretien, test de culture générale, Maelys se souvient d'une première expérience "pleine de bienveillance. Le comité qui nous a encadré du début à la fin était là pour nous donner des conseils et de la confiance".
Le covid et le confinement compliquent un peu les premiers pas de Maelys : "nous avons quand même eu trois jours de répétition et de shootings, de mémoire on a même fait une dictée".
Le 26 septembre 2020, Maelys est élue miss 15/17 Maine-et-Loire. Elle y est allée sans pression, pour profiter "quand il a fallu se mettre en arc de cercle pour l'énoncé des résultats, j'avais complétement oublié que c'était une compétition, que nous étions jugées. En fait, je me suis comportée comme si j'avais fait un spectacle de danse pour mes parents. Quand j'ai entendu mon nom, je me suis effondrée en larmes.
En juin 2021, 22 filles se présentent au titre régional. Vendée, Loire-Atlantique, Sarthe, Mayenne, Maine-et-Loire, elles viennent de tous les départements. Maelys est une fois plus couronnée. "Je ne réalise pas trop ce qui m'arrive à ce moment là."
"Au fur et à mesure qu'elle a gravi les marches, je me suis pris au jeu. mais il faut savoir rester serein. Ce qui compte c'est y prenne du plaisir. J'avoue que pour le face à face final il y eu beaucoup d'émotions, du stress aussi", avoue Cyrille, le père de Maelys.
Une semaine intense à Paris avant la finale
Pendant les vacances, Maelys n'aura guère l'occasion de faire la grasse mat. Elle part vendredi à Paris pour une semaine intensive avant la grande élection nationale du samedi 19 février prochain.
"Le programme est chargé entre répétitions et petits moments de plaisir au Musée du Louvre, ou sur les péniches de la Seine. On va avoir des cours d'expression scénique. C'est comme pour Miss France toutes les régions sont représentées. Ça c'est vraiment trop cool. On va aussi avoir un entretien individuel pour déterminer le top 12!"
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Ce parcours, Cyrille le suit de près, il est coach sportif alors il entraîne sa princesse "ça me motive encore plus et ça nous permet d'avoir des liens encore plus fort", raconte Maelys. Un père impliqué et vigilant "les filles défilent en robe, pas en maillots de bain. Ça c'est très important pour moi", confie-t-il.
L'essentiel aussi c'est que sa fille reste autonome : "C'est une des rares candidates qui se maquille toute seule. Elle n'a besoin de personne pour ça. Elle est motivée et très investie".
Ringard, sexiste, les concours de beauté sont souvent la cible d'attaque : "Pour se présenter devant 700 personnes il faut avoir du courage, c'est une force. Le jury ne retient pas seulement les critères physiques".
Il faut avoir une prestance, un discours, un comportement un caractère, une personnalité. Chaque fille a une beauté et sans beauté intérieure on est rien!
Maelys , Miss 15/17 Pays de la Loire
Pas question en revanche de faire comme les grandes ou de s'inventer une cause à défendre "dans la vie l'essentiel ce sont les actes pas les mots. Moi je suis trop jeune pour m'investir, je suis très ouverte d'esprit mais je n'ai pas le temps pour l'instant de m'impliquer. Donc je ne dirais rien puisque pour l''instant je ne fais rien".
Un comité créé il y a 10 ans
Le comité Miss 15/17 National a été créé en 2012. Il a pour but de faire découvrir le monde de la mode et de l’élégance aux adolescentes françaises "dans un esprit sain et naturel".
Sans aucun critère physique demandé, ni de poids ni de taille, le comité laisse une chance à toutes les jeunes femmes de vivre cette expérience.
Il est composé de 105 bénévoles, entre les délégués départementaux, délégués régionaux, staff national et bureau national. Le comité est représenté 23 régions dont 4 dom tom : Martinique, Réunion, Guadeloupe et Tahiti, avec pour objectif de développer de nouvelles régions d’outre-mer.
Bérengère Gilbert, 32 ans, originaire de la côte vendéenne et commerciale depuis 5 ans, en est la présidente. "Je suis de formation créatrice de mode ce qui m’a permis de rencontrer l’univers des Miss dès mes 16 ans en tant que styliste".
Le comité Miss 15/17 c'est d'abord un pari lancé entre amis, "on tente l’aventure sans savoir où cela nous mènera. 10 ans après, nous sommes toujours là, avec le même entrain et la même envie de donner cette chance a toutes les adolescentes françaises".
Les trois critères principaux d’une bonne Miss 15/17 National ? "La simplicité, le naturel, et un petit grain de folie sont pour moi les critères principaux, mais chaque jeune fille a sa petite touche personnelle qui peut faire chavirer le cœur du jury"
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Et après l'élection ? : "profiter de chaque moment de son année de règne, se créer plein de souvenirs et surtout rester soi-même".
Et on ne doute pas que Maelys restera telle quelle.
"Aujourd'hui je suis fière de ma fille, je la vois s'épanouir, devenir une jeune femme. Elle grandit et pour moi quoi qu'il arrive c'est elle la plus belle", conclut Cyrille.
Il existe une page Facebook pour voter (0,50cts) et soutenir Maelys.
