Bien que le contexte soit tendu en ce moment, pas de cortège commun pour les syndicats. Certains ne défilent même plus, quand d'autres ne manqueraient ce rendez-vous social pour rien au monde.
Ils connaissent le parcours par coeur... 40 ans qu'ils l'empruntent à chaque 1er mai : Patrick et Chantal n'ont jamais manqué un seul défilé de la fête du travail.
Patrick Guesdon, militant CGT et retraité de la construction approuve : "Il faut lutter en permanence, on n'a pas le choix, autrement systématiquement c'est un recul"."Le 1er mai, c'est inratable car c'est la fête du travail", le jour "où les travailleurs peuvent s'exprimer sur leur mécontentement surtout par rapport au gouvernement actuel" explique Chantal Perpué, militante CGT et retraitée de la fonction publique.
Car si le défilé a réuni un peu plus de 1000 personnes ce mardi matin à Angers, la mobilisation est en baisse. Par rapport aux autres années et aux journées de grève de ces dernières semaines. A quelques centaines de mètres du défilé, sur ce marché, certains assument d'ailleurs de ne pas participer au rassemblement.
"Je ne me reconnais pas dans les défilés même si je trouve que c'est important de défiler pour défendre les revendications des salariés mais je ne pense pas que ce soit une façon d'arriver à ses fins"."C'est un férié comme un autre pour moi", dit une cliente d'un marché proche.
Ce point de vue, c'est aussi celui de la CFDT. Le syndicat majoritaire dans le Maine-et-Loire n'appelle plus à défiler pour la fête du travail.
Pas de convergence des luttes donc autour de la fête du travail, mais les syndicats promettent un défilé cette fois unitaire le 22 mai, jour de mobilisation pour la fonction publique."On ne veut pas faire du 1er Mai un prétexte où on empile l'ensemble des revendications et avec le risque qu'elles soient noyées", explique Antoine Lelarge, secrétaire départemental de la CFDT du Maine-et-Loire.