Les policiers angevins avaient initié le mouvement en France en novembre dernier. Les "nuiteux" de toute la France leur avaient emboité le pas. Après un mois et demi de grève, leur ministre de tutelle ayant accepté d'ouvrir les négociations, les policiers mettent fin au mouvement.
Les "nuiteux" de la police vont reprendre leurs patrouilles après l'ouverture des négociations promises par le ministère de l'Intérieur.
"Il aura fallu un mois et demi de service minimum de la part des Policiers de nuit de toute la France pour qu’enfin une proposition de négociation soit sur la table", déplore le syndicat régional Unité SGP Police FO.
Le 28 novembre dernier, les policiers de nuit d'Angers, les "nuiteux" s'étaient mis en grève, ne sortant plus que sur appel.
Parmi les revendications angevines, la "baisse des effectifs de nuit sur le Maine-et-Loire ne permettant plus d’assurer la sécurité des citoyens ni même la propre sécurité des Policiers en intervention" mais aussi la durée des vacations, une majoration de 0,97 centimes par heure travaillée de nuit ou encore la non reconnaissance de la Pénibilité du travail de nuit pour le calcul de la retraite.
Très vite, leur mouvement de grogne avait gagné les commissariats de France avec des actions ponctuelles comme des manifestations de nuit devant les préfectures.Avec la proposition de leur direction d'ouvrir les négociations, les policiers angevins ont voté la reprise du travail. L'activité des patrouilles de nuit va donc connaître un "retour à la normale progressif", précise Philippe Boussion, représentant régional du syndicat SGP-Force ouvrière,
"Nous avons pris nos responsabilités et avons accepté la négociation", écrivent dans un communiqué les policiers du syndicat Unité SGP Police 49, "il appartient désormais à notre ministère et à nos autorités de faire preuve de responsabilité et de ne pas décevoir les fortes attentes légitimes des policiers de nuit, laissés pour compte depuis beaucoup trop longtemps".
Au cas où les négociations n'aboutiraient pas, les "nuiteux" angevins laissent planer la menace de nouvelles actions. Philippe Boussion parle d'ailleurs d'une simple "suspension de grève".