Angers : rencontre avec San Carol sélectionné pour les Inouïs du Printemps de Bourges

Le Printemps de Bourges, c'est pour bientôt, la sélection des Inouïs, c'était il y a quelques jours. Après Jumo et Bantam Lyons en 2015, c'est l'Angevin Maxime Dobosz qui représentera les Pays de la Loire au festival avec le projet San Carol. Qui est-il ? D'où vient-il ? Réponse ici et maintenant.

Même si le nom aurait tendance à nous propulser illico-presto sur la Côte Ouest des Etats-Unis, c'est plutôt vers Berlin et Londres qu'on trouvera les racines musicales de ce groupe, plus particulièrement du côté de la scène krautrock et de sa descendance new wave.

Los Angeles, Londres, Berlin... mais le voyage commence au Mans, la ville natale de Maxime Dobosz, aka Sans Carol, et à Angers, où il s'est aujourd'hui installé. Deux villes qui comptent beaucoup pour lui et sa musique. 

Deux albums au compteur, "La Main invisible" et "Humain trop humain", un remixe annoncé pour le mois d'avril, "Sciences humaines", des concerts dans la foulée et bien sûr une scène au Primtemps de Bourges le 13 avril. Jusqu'ici tout va bien pour San Carol...

San Carol, c'est qui, c'est quoi ?

Maxime. San Carol c'est moi, Maxime Dobosz. C'est un projet qui a commencé à peu près au même moment que mon arrivée sur Angers, je suis du Mans à la base, et toujours attaché à ces racines d'une certaine manière. C'est une ville radicale, Le Mans.
San Carol transpire de cette bi-identité géographique, entre l'aspect manceau de solitude totale et l'approche angevine plus étudiée et travaillée de la musique. San Carol vient de mon envie vers 21 ans de sortir un album, j'avais un très grand besoin d'exprimer des sentiments contradictoires et de faire en sorte que des gens les ressentent, ou du moins les entendent. Je voulais également apprendre à utiliser des vieux synthétiseurs. C'est ainsi qu'avec l'aide indispensable de Yan Hart-Lemonnier de feu-Ego Twister Records (et plus ou moins un de mes mentors) est née «La Main Invisible», mon premier album.
Mon deuxième album : «Humain Trop Humain» est quand à lui né suite à l'expérience live. Pour promouvoir «La Main Invisible», j'ai formé une équipe pour m'aider à défendre San Carol sur scène. Ces mêmes musiciens que j'ai invité sur « Humain Trop Humain ». Ainsi, ce deuxième album sonne très différent et s'émancipe de la musique de synthés. C'est un disque pop pour moi. 
Quant à moi, je suis employé à l'Assurance Maladie, et très fier de l'être.

Que représente pour vous Le Printemps de Bourges ?

Maxime. Dans un premier temps, le Printemps de Bourges ou devrais-je dire la scène des Inouïs du Printemps de Bourges, représente à mes yeux un super lieu pour s'exprimer et faire écouter des musiques à des gens qui nous découvrent. C'est en quelque sorte un hasard que San Carol se retrouve sur la scène de Bourges le 13 Avril puisque j'ai inscrit le projet sans conviction aucune. Je me suis dis « Allez, pourquoi pas ? ». Maintenant je suis fier de participer au Printemps de Bourges, c'est très gratifiant et encourageant et ça me permet de penser que tout type de public peut apprécier San Carol.

Qu'attendez-vous de votre passage sur scène le 13 avril ?

Maxime. Comme pour chaque concert, je m'attends à ce que le public réponde présent et soit prêt à en découdre depuis la fosse ! Sur scène, San Carol fonctionne à l'énergie, pas de bavardage inutile. Juste du rock.

Comment se prépare-t-on à un tel rendez-vous ?

Maxime. On se prépare avec nos moyens, on répète encore comme si chaque concert était le dernier. Que ce soit une date à Bourges ou ailleurs. Pour Bourges, nous avons derrière nous l'équipe de Trempolino à Nantes et du Chabada à Angers pour nous accompagner. Ils nous conseillent et apportent un réel soutien. C'est agréable d'avoir des personnes qui croient en nous et sont prêtes à filer un coup de main.

Pour décrire votre musique, vous écrivez sur votre compte Facebook : "San Carol, c’est un peu comme de la musique de vieux joué par un jeune en échec scolaire, mais en mieux", formule que vous attribuez à David Bowie. Mais encore ?

Maxime. Je ne sais pas si j'ai réellement besoin d'expliquer cela, la musique parle d'elle-même. Si on cherche le morceau idéal pour expliquer ce qu'est San Carol, je conseillerais d'écouter en premier « Cosmicia » sur l'album « Humain Trop Humain ».

Quel album, quel groupe ou quelle chanson vous a donné envie de monter sur scène ?

Maxime. Je suis un boulimique de musique. Mon salaire à la Sécu, je le dépense en disque. C'est compliqué de choisir un morceau en particulier. Des groupes comme Neu !, Tears For Fears ou The Soft Moon ont clairement influencé ce qu'est San Carol à l'heure actuelle. Pour le live, le morceau « Piggy » du groupe Nine Inch Nails lors de la tournée And All That Could Have Been m'a clairement marqué. Il y a des artistes qui sont honnêtes sur scène et se livrent humainement.

Qu'est ce qui vous inspire dans la vie d'une manière générale ?

Maxime. Toute forme d'art m'inspire. Elle est originale cette réponse non ?! Comme je te l'ai dit, je suis un boulimique de musique, c'est clairement mon inspiration première que de découvrir 300 trucs à la journée. J'aime ce qui est radical, cela ne s'entend pas tout à fait dans San Carol, mais c'est quelque chose qui me passionne. Les artistes qui ne font pas de compromis et qui se livrent tels qu'ils sont quel que soit le contexte.

Les compos c'est vous, le son c'est vos musiciens ?

Maxime. Je compose tous les morceaux de A à Z. Au niveau du son, il serait clairement différent avec d'autres musiciens. Ils m'aident à transcender les compositions. Je suis très content de ce groupe.

Votre album "Humain trop humain", est composé de 9 chansons qui portent des noms de sectes. Pourquoi ?

Maxime. Et pourquoi pas ?

L'écoute de votre album nous assure-t-elle le paradis, la guérison, l'éternité, la richesse ?

Maxime. Et pourquoi pas ?

Que racontent vos textes ?

Maxime. Oh tu sais... L'amour, la colère... Tout ça tout ça...

Que vous suggère cette vidéo ?

Et celle-ci ?

Maxime. Ce sont tous de très bons amis, d'ailleurs tous les musiciens de Vedett sont dans San Carol, et Nerlov, le leader de Vedett est un de mes plus proches amis. On fait parti d'un noyau dur sur Angers, on s'aime beaucoup et on se tire vers le haut pouraller  plus loin avec chacun nos projet. C'est un noyau assez consanguin. Il y a beaucoup de membres communs entre San Carol, Vedett, Sheraf, Eagles Gift, Death Gazer, Blind Suns... Cependant, il y a énormément d'autres supers groupes à Angers !!! Je suis content que chacun avance avec sa propre vision, ses propres envies. Ce noyau est artistiquement très riche.

Votre album de chevet en ce moment ?

Maxime. Lionlimb – Shoo. Je suis un fan inconditionnel d'Elliott Smith, je suis profondément touché quand j'entend sa voix, c'en est presque glaçant. Tu sens que les gars de Lionlimb ont écouté Elliott Smith (même un peu trop !), mais c'est tellement bien écrit et beau. C'est mon disque du moment.

San Carol dans 10 ans ?

Maxime. 14 disques mortels, 5 best of, 34 tournés internationales et 2 procès.

Merci Maxime, merci San Carol

Inrterview réalisée par mail le 15 mars 2016
Plus d'infos sur le groupe ici et
Où voir et entendre San Carol ?
Au Printemps de Bourges bien sûr le mercredi 13 avril à 20h30 sur la scène du 22, au Chinois à Montreuil le 26 mars, au Supersonic à Paris le 4 mai...

Toutes les dates ici

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