Confinement : l'Université d'Angers s'est préparée au reconfinement

20 000 étudiants, plusieurs milliers de salariés. En septembre, l'Université d'Angers a pu reprendre les cours avec une rentrée presque normale, avec en tête l'idée qu'il allait falloir encore s'adapter aux conditions nouvelles de la crise sanitaire. Le 2 novembre, les portes resteront fermées.    

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En tirant les leçons des expériences du printemps pour que chaque étudiant soit accueilli et soutenu dans son travail par les équipes pédagogiques, l'université a su anticiper ce nouveau confinement. Elle ferme ses portes pour plusieurs semaines à partir du 30 octobre.

"Dès le mois de mai on avait anticipé que la rentrée ne serait pas normale, que la part des enseignements à distance devrait être plus importante. Depuis la rentrée tous nos amphithéâtres sont dédoublés, un certain nombre de cours sont déjà organisés à distance.

C'est Isabelle Richard, la première vice-présidente de l'Université d'Angers qui s'exprime. Elle poursuit : "Depuis une dizaine de jours, les équipes pédagogiques ont travaillé sur la réduction de la présence des étudiants. L'organisation des cours à distance ne pose pas de travail insurmontable".

Les équipes pédagogiques définissent emplois du temps et programmes. Le travail synchrone avec la présence de l'enseignant en ligne d'un côté, et d'une manière asynchrone avec des contenus à disposition sur les plateformes d'enseignement. "L'université y travaille et les contenus seront prêts pour les étudiants lundi". (2 novembre).
 

L'université a progressé lors du 1er confinement

Les enseignants ont pu se projeter grâce ou à cause du premier confinement. "Ce qui change par rapport au premier confinement, c'est qu'on a appris beaucoup de choses, il y a plus de 250 enseignants qui ont été formés en mai et juin pour adapter leur enseignement. Notre plateforme Moodle a été adaptée, notre solution de classe virtuelle a été intégrée dans la plateforme, Des adaptations qui nous permettent d'affronter la situation plus sereins qu'au mois de mars".
 

Le danger de perdre les étudiants en difficulté

Si l'Université a pu et su s'adapter dans ces enseignements, tout ne va pas pour le mieux pour les étudiants précaires. Pour l'UNEF, la question des conditions de logement et celle des accès internet est loin d'être résolue.

"Nous nous inquiétons pour ces étudiants qui sont actuellement sans logement. À Angers, on sait que la précarité étudiante se manifeste par une précarité au logement".
Pasa Akin, le président de l'UNEF à Angers poursuit : "L'université a compté plus de 150 étudiants sans logement, certains sont dans des campings à quatre dans moins de 30 m², d'autres sont en cité universitaire, isolés.
Ils vont devoir subir ce confinement dans des conditions spartiates, avec des connexions internet très faibles, une continuité pédagogique faible, qui vont conduire a une rupture d'égalité"
.


Isabelle Richard est confiante dans la capacité de l'université à poursuivre sa mission. "Lors de la rentrée, nous avons pu accueillir tous nos étudiants ! Nous avons mis l'accent sur les techniques d'enseignement à distance, les étudiants sont beaucoup mieux armés, y compris pour les étudiants primo-entrants. Nous savons bien que cette situation est génératrice d'inégalités et nous avons mis en place des dispositions de soutien. Un formulaire sera en ligne la semaine prochaine pour signaler les besoins de soutien et d'aide".

L'université attend de recevoir les directives pour envisager de maintenir des possibilités d'accueil dans ses locaux, de continuer le fonctionnement des services de la bibliothèque universitaire, ou pas !
 

Une solidarité nécessaire pour réussir

Rester solidaires pour la réussite de tous, Isabelle Richard rappelle quelques principes de bases pour traverser au mieux la crise sanitaire. "Il faut respecter de façon scrupuleuse et très stricte les contraintes qui sont imposées par cette situation. Le premier enjeu, c'est de participer au contrôle de l'épidémie, le second enjeu, c'est d'accompagner nos étudiants pour que cela ait le moins d'impact possible sur leur réussite".  Et d'ajouter : "nous savons qu'ils sont résilients et courageux, nous leur demandons de poursuivre ces efforts et nous allons les y aider"

 
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