"Le taux d’infection est très élevé sur le territoire", précise le professeur Alain Mercat, chef du service de réanimation, qui rappelle que les effets du confinement seront mesurables après un délai de trois semaines. "D’ici le 15 novembre, l’histoire est déjà écrite". Le taux de positivité en Maine-et-Loire atteint 18,1% selon les chiffres de l’ARS, publiés le 3 novembre.
Le CHU estime que 55 à 60 patients Covid seront hospitalisés en réanimation d'ici le 15 novembre. Pour faire face à cet afflux de malades prévisible, le CHU va augmenter sensiblement le nombre de lits de réanimation. 74 lits sont aujourd’hui disponibles. Il passera à 84 lits dans quelques jours et à 99 lits d’ici la mi-novembre.
Prolongation des contrats d'été
"Il faut 12 infirmières pour ouvrir 5 lits supplémentaires de réanimation", rappelle Alain Mercat. Pour gérer ce besoin de personnels, le CHU va donc commencer à déprogrammer dans les prochains jours certaines interventions non urgentes, en aucun cas des pathologies lourdes. L'hôpital souligne que les services d'hospitalisation et de consultations fonctionnent normalement.
Face aux difficultés de recrutement, l'hôpital a prolongé 240 contrats d'été pour l’automne et début de l’hiver. 70 élèves infirmiers et aides-soignants, sous contrat, vont également renforcer les équipes. 700 agents, sur un total de 6 500, sont actuellement en arrêt maladie et l'hôpital s'attend à une augmentation de l'absentéisme dans les prochaines semaines.
Les cliniques privées participent également à la réorganisation des moyens en Maine-et-Loire. Elles accueillent en particulier les malades en post-réanimation et en post-chirurgie, afin de permettre au CHU d’ouvrir tous les lits de réanimation dont ils ont besoin.