Crash du MS804 d'EgyptAir : 4 angevins seraient parmi les victimes

Un avion d'EgyptAir reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, s'est abîmé jeudi en Méditerranée après avoir disparu des écrans radars pour une raison encore inconnue. 4 angevins figureraient parmi les victimes.

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Un avion d'Egyptair reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, s'est abîmé jeudi en Méditerranée après avoir disparu des écrans radars pour une raison encore inconnue.

15 français dont 4 angevins parmi les passagers

Selon RCF Anjou, un couple de quadragénaires et leurs 2 enfants dont un nourrison, originaires d'Angers, quartier de la Roseraie, figureraient parmi les victimes du crash. L'homme et la femme étaient un couple de commerçants sur les marchés.

Aucune hypothèse privilégiée ou écartée

Accident ou attentat? Rien de tangible ne permet de le déteminer pour l'heure mais aucun message de détresse n'a été émis par l'équipage de l'Airbus A320, selon l'armée égyptienne et l'aviation civile grecque, ce qui laisse supposer qu'un incident brutal et soudain est survenu.

"Aucune hypothèse n'est écartée, aucune n'est privilégiée", a déclaré le président français François Hollande, en évoquant un "accident" ou un possible acte "terroriste". Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance confiée à la gendarmerie, le vol ayant décollé de Paris. 

L'appareil est tombé au large de l'île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète, "alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien égyptien", a affirmé à l'AFP une source de l'aviation civile grecque. Il a disparu des radars grecs "vers 00H29 GMT (03H29 locales)", a-t-elle ajouté.

L'appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d'équipage et trois officiers de sécurité, selon la compagnie nationale égyptienne. Trente Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Le pilote n'avait signalé "aucun problème" aux contrôleurs aériens grecs lors de sa dernière conversation "à peu près 00H05 GMT", selon l'aviation civile grecque. Il était même "de bonne humeur et a remercié ses interlocuteurs en grec", son chef Constantin Litzerakos.

L'Airbus avait décollé de l'aéroport français de Roissy-Charles de Gaulle près de Paris peu après 23h00 (21H00 GMT) et devait atterrir au Caire à 03H05 (01H05 GMT).

A 00H37 GMT, l'avion, qui se trouvait à une altitude de 37.000 pieds (plus de 11.200 m), "a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds" avant de disparaître des radars, a indiqué le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos.

Des médias grecs ont indiqué qu'un bateau naviguant dans la zone aurait vu une boule de feu dans le ciel, une information qui n'a pas été confirmée officiellement.

Aucun appel de détresse

Des informations contradictoires ont par ailleurs été données au Caire sur l'envoi d'un appel d'urgence par l'équipage. L'armée a finalement affirmé qu'aucun "message de détresse" n'avait été reçu, infirmant ainsi une information d'EgyptAir. "Si l'équipage n'a pas envoyé de message d'alerte, c'est que l'événement a été très, très brutal", a expliqué Jean-Paul Troadec, ancien directeur du Bureau d'Enquêtes et Analyses (BEA) en France.

"Un problème technique d'habitude, un incendie, un problème de panne moteur ne produit pas l'accident instantanément et l'équipage a le temps de réagir. Là l'équipage n'a rien dit, n'a pas réagi, donc il s'agit très probablement d'un événement brutal et on peut penser effectivement à un attentat", a-t-il ajouté sur la radio Europe 1.

Coopération étroite

François Hollande s'est entretenu en début de matinée avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, évoquant une "coopération étroite pour établir le plus vite possible les circonstances de cette disparition", selon Paris.

Cette disparition intervient dans un contexte difficile en Egypte, un peu plus de six mois après l'explosion, le 31 octobre, d'une bombe à bord d'un Airbus A321 transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l'Egypte, tuant ses 224 occupants. L'attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie en Egypte attentats et attaques, visant principalement les forces de sécurité et plus rarement les intérêts étrangers. Cette situation a contribué à faire chuter la fréquentation touristique, un secteur clé de l'économie du pays.

Et, le 29 mars, un pirate de l'air "psychologiquement instable" avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d'Alexandrie et transportait 55 passagers. A l'arrivée à l'aéroport chypriote de Larnaca, l'homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s'était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.

Avec AFP.
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