La tempête du week-end dernier n'avait rien d'exceptionnel, mais elle a accentué et aggravé les crues qui existaient sur certains cours d'eau. C'est le cas de la Maine, qui déborde très largement de son lit à Angers.
Pour les balades angevines, le long de la Maine, prévoyez les bottes... ou un léger détour. Quelques voies pédestres sont devenues navigables.
Certes, la Maine monte, elle a atteint 4,40 m ce lundi 23 décembre. Mais les riverains en ont vu d'autres.
"Il y a très peu d'années où l'eau ne monte pas sur la route", explique Gérard Houdmond, riverain de la Maine, " mais on a déjà vu, en 1995 par exemple, l'eau à environ 2,50 m plus haut que ce qu'elle est aujourd'hui".
6,69 m en 1995, on en est loin. 2019, c'est juste le cumul des pluies d'automne. 400 mm en trois mois. Les sols sont gorgés d'eau, la pluie ruisselle, les cours d'eau enflent. La loi du débit de l'eau.
"C'est déjà arrivé qu'elle monte très, très haut, mais plus sur des crues de printemps, moins sur des crues d'hiver", explique un autre riverain.Jaune, vigilance jaune, c'est une couleur de saison pour le service de prévision Vigicrues. Il y a des nuances de jaunes et des crues plus ou moins précoces.
"Les pluies ont commencé un tout petit peu plus tôt en automne, donc on a les crues un petit peu plus tôt que les hivers précédents", explique Stéphanie Poligot-Pitsch, prévisionniste des crues à la Direction Régionale Environnement Aménagement Logement, "les niveaux d'eau à Angers vont continuer à augmenter pendant les 72 prochaines heures. Ce sont des crues habituelles, la dernière fois qu'on a connu ça, c'était en janvier 2018".
On oublie vite.
Plus important, les services municipaux d'Angers sont sur le pont. On remonte les barrières en prévision du pic de crue, le 25 décembre.
Moins de 5 mètres à Angers, ce n'est pas la Maine à boire.