Émeutes après la mort de Nahel. Une cagnotte pour aider une aide-soignante dont les voitures ont été brûlées

Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, Élodie Richou a perdu deux voitures à Angers. Elles ont été victimes des violences urbaines déclenchées par la mort du jeune Nahel à Nanterre le 27 juin. Les collègues de l'aide-soignante se mobilisent pour l'aider à financer un nouveau véhicule par le biais d'une cagnotte en ligne.

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Le 1er juillet, Élodie Richou, 22 ans, découvrait ses voitures personnelle et professionnelle calcinées. Les deux véhicules ont été victimes des violences urbaines dans le quartier de la Roseraie à Angers (Maine-et-Loire), déclenchées par la mort de Nahel M., abattu d'un tir de policier après un refus d'obtempérer le 27 juin à Nanterre. 

L'aide-soignante visite désormais ses patients avec un nouveau véhicule de fonction, mais n'a toujours pas de voiture privée. "J'ai essayé de rechercher une voiture avec le montant de ce que m'a reversé l'assurance. Actuellement, c'est insuffisant, donc il va falloir que je remette 3 000 à 4 000 €", confie-t-elle.

Voir le reportage réalisé par Laurence Couvrand, Frédéric Grunchec et Valérie Brut

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La cagnotte compte 8 participants pour le moment. ©France Télévisions / Laurence Couvrand / Frédéric Grunchec / Valérie Brut

En attendant, son employeur Anjou Accompagnement lui laisse exceptionnellement utiliser son véhicule professionnel en dehors du travail. Ses collègues ont aussi mis en ligne une cagnotte pour l'aider.

"Des jeunes qui veulent travailler, qui sont partants pour tout et qui malheureusement tombent le mauvais jour, au mauvais endroit, c'est quand même dommage", déplore Laurence Foschia, coordinatrice du centre de santé d'Anjou Accompagnement.

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"On peut s'entraider. On aide plein de gens, pourquoi on ne s'entraiderait pas entre collègues", ajoute Laurence Foschia.

Élodie circule pour le moment à bord d'une voiture de fonction. © France Télévisions / Frédéric Grunchec

Un soutien financier salvateur

La solidarité de ses collègues touche la jeune aide-soignante : "Je n'ai pas l'habitude. Mon métier, c'est de prendre soin des autres, et pas de moi en particulier. Ça fait bizarre d'être autant aidée et d'avoir tout ce soutien."

C'est la première fois que je me sens aussi bien dans ce travail-là.

Élodie Richou

Aide-soignante riveraine du quartier de la Roseraie

Cet apport financier inattendu est bienvenu, car la jeune femme est en plein déménagement et une partie de ses affaires, dont un ordinateur, est partie en fumée dans l'incendie de sa voiture.

Avec Laurence Couvrand

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