Émeutes après la mort de Nahel à Nanterre. "Mes deux voitures sont brûlées, je ne peux plus travailler", la terrible surprise d'une aide-soignante

Les émeutes suite à la mort de Nahel continuent de sévir en France. À Angers, le quartier de la Roseraie a subi de nombreuses dégradations dans la nuit de vendredi à samedi. Une aide-soignante à domicile a découvert au petit matin ses deux voitures entièreement brûlées.

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En descendant de chez elle ce samedi matin, Élodie Richou, riveraine du quartier de la Roseraie, à Angers, découvre une très mauvaise surprise : "Je vais vers ma voiture de fonction et je me rends compte que mes deux voitures ont été brûlées."

Ses voitures personnelle et professionnelle détruites

Ses deux voitures ont été détruites suite à d'importantes dégradations causées par des émeutiers, suite à la mort de Nahel, à Nanterre, le jeune homme de 17 ans ayant reçu une balle d'un policier suite à un refus d'obtempérer.

Si elle comprend la colère, elle a du mal à comprendre pourquoi les émeutiers s'en sont pris à ses voitures.

Oui d'accord, il y a eu une victime, mais vous en créez d'autres en brûlant les voitures de tout le monde et en empêchant les gens d'aller travailler. Donc ouais, c'est incompréhensible, surtout que l'on n'a rien demandé quoi.

Élodie Richou, riveraine du quartier de la Roseraie

Élodie Richou est aide-soignante, censée travailler ce samedi 1er juillet, elle a dû adapter son emploi du temps : "Là, je ne peux pas aller travailler donc j'ai appelé ma collègue pour qu'elle aille s'occuper de mes patients le temps que j'aille porter plainte."

Sa voiture est pour elle un outil de travail essentiel : "On s'en sert pour aller chez chaque patient. En sachant que certains ont des troubles cognitifs qui ont besoin d'horaires précis pour être fixés, pour qu'ils ne paniquent pas. Aujourd'hui, on sera en retard."

Il ne reste plus rien, j'avais des affaires dedans et là, c'est irrécupérable. Je n'ai rien demandé pour ça, cela fait des frais en plus alors que l'on ne peut pas se le permettre. Donc oui, je suis en colère et même triste.

Élodie Richou, aide-soignante et riveraine

Ce vendredi 30 juin, les locaux de l'association Anjou Accompagnement, où Élodie travaille, avaient déjà été attaqués par les émeutiers, ses portes fracturées : "Cela fait beaucoup en peu de jours", s'attriste l'aide-soignante.

Un incident qui a un impact sur son futur, elle qui prévoyait du changement dans sa vie au niveau du logement : "Je vais devoir revoir tous mes plans parce que je vais devoir payer ma voiture. Je suis assurée, mais je ne sais pas à quel point je vais être remboursée", conclut-elle.

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