Que se passe-t-il en cas de noyade criminelle ? Ce sont les gendarmes plongeurs de la brigade subaquatique qui interviennent sur le site. Leur travail nécessite un entraînement régulier et une certaine technicité.
Un adolescent s'est noyé dans le plan d'eau de Trélazé. Il a chuté après une altercation au sein de son groupe de jeunes et suite à une déception amoureuse. Suicide, accident ou crime ? Les causes exactes de sa mort doivent être déterminées par l'enquête...
Rassurez-vous, aujourd'hui, il ne s'agit que d'un scénario fictif destiné à un exercice. Six gendarmes de trois brigades différentes (Nantes, Saint-Pierre des Corps et Saint-Gilles Croix de Vie) se sont réunis à Trélazé pour y participer.
Un exercice technique
Première étape : se préparer à plonger. Les gendarmes de la brigade subaquatique sont équipés d'une combinaison, de palmes et de bouteilles d'oxygène. Après s'être jetés à l'eau, ils quadrillent la zone de recherche. Ils restent en contact avec une corde sur laquelle ils peuvent tirer pour signaler un problème sous l'eau. Ils travaillent entre 5 et 29 mètres de profondeur.
"L'objectif de cet exercice est de pratiquer les techniques du métier [...] et de travailler ensemble pour que ce soit fluide par la suite sur nos missions", explique l'adjudant chef Delphine.
Une fois localisé, il faut envelopper le corps du noyé dans une housse. Cette manipulation permet d'éviter un "effet de rinçage" et de perdre des indices précieux à l'enquête.
Les gendarmes s'entrainent à cet exercice toutes les semaines. Ils doivent être les plus méticuleux possible, comme l'explique l'adjudant chef Philippe : "Il ne faut pas salir la scène de crime donc il faut faire attention à ce que l'on fait. Il y a des protocoles à respecter".
Un travail d'équipe
Le cadavre est ensuite sorti de l'eau à l'aide d'un brancard. Souvent, les équipes de gendarmes plongeurs ont recours à la photogrammétrie : une technique de modélisation qui permet de cartographier la scène de crime sous l'eau. Les brigades terrestres prendront le relai pour la suite de l'enquête.
Devenir gendarme plongeur requiert 12 semaines de formation. De l'aveu des adjudants chefs, les épreuves sont particulièrement difficiles.