Samedi 23 novembre, l'association de lutte contre les maltraitances animales, L 214, organise un bureau de vote dans les rues d'Angers. Objectif : pousser les citoyens à interpeller les candidats aux prochaines élections municipales.
Sur la table, des bulletins de vote "Ma voix pour les animaux " attendront d'être glissés dans une urne par les citoyens. Au dos de ces bulletins, les citoyens pourront s'exprimer librement sur leurs souhaits pour les animaux et écrire un message personnel aux candidats.
L'objectif de cette action : " obtenir un engagement concret en faveur des animaux dans les programmes des candidats, comme l'exclusion des produits issus des élevages intensifs et l'introduction dans les cantines de deux repas végétariens hebdomadaires", explique l'association.
Les mesures proposées, "répondent aux attentes de plus de 7 Français sur 10 qui trouvent important que dans leur commune, les candidats aux élections municipales de mars 2020 s'engagent sur des mesures concrètes en matière de protection animale", précisent les militants.
Une enquête vidéo, à paraître jeudi 21 novembre, viendra appuyer la nécessité d'une action politique locale forte à ce sujet.
"L214 effectuera sur son observatoire politique et animaux un suivi des engagements pris par les candidats, les référençant durant toute la campagne jusqu'aux élections", ajoute le collectif
Dans le cadre de cette campagne nationale, cette action vise à solliciter les candidats de 16 grandes villes de France : ceux d'Angers, Aix-en-Provence, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, Lyon, Nancy, Paris, Reims, Rouen, Strasbourg et Toulouse.
L'action se déroulera de 14heures à 17heures, place du Pilori, à Angers
Des attentes partagées par 7 Français sur 10 selon une étude menée par l'IFOP
L'enquête menée les 12 et 13 novembre 2019 par l'IFOP à la demande de L214, montre que 72 % des Français trouvent important que dans leur commune, les candidats aux élections municipales de mars 2020 s'engagent sur des mesures concrètes en matière de protection animale.- 72 % sont favorables à ce que le/la maire de leur commune, à l'issue des élections municipales de mars 2020, désigne un(e) adjoint(e) en charge de la protection animale.
- 73 % sont favorables à ce que la viande, les œufs, les laitages et le poisson issus de l'élevage intensif soient exclus de la commande publique (cantines scolaires, restauration collective…).
- 66 % sont favorables à la mise en place d'une alternative végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires de leur commune.
- 64 % sont favorables à l'introduction de deux repas végétariens par semaine dans les cantines scolaires de leur commune.
Des mesures concrètes
Les élections municipales sont une occasion d'améliorer le sort et les conditions de vie des animaux car le maire, par ses compétences, détient de nombreux leviers pour agir notamment dans l'élevage, les cirques détenant des animaux, la chasse, la corrida, les animaux de compagnie, l'expérimentation animale ainsi que le droit animal-association L 214
L214 propose ainsi aux candidats aux élections municipales une série de mesures en faveur des animaux, parmi lesquelles :
- attribuer une délégation protection animale à un adjoint et inclure la protection animale dans la politique de la ville.
- exclure de la commande publique l'ensemble des produits issus de l'élevage intensif, issus des pires pratiques d'abattage, ainsi que les produits d'entretien testés sur les animaux.
- introduire dans les cantines deux repas végétariens hebdomadaires et une option végétarienne quotidienne.
- soutenir l'adoption par le Conseil municipal d'un vœu demandant une interdiction nationale des cirques détenant des animaux sauvages ainsi que des corridas.
- promouvoir la coexistence pacifique avec les animaux sauvages habituellement chassés et les liminaires (animaux vivant en ville sans pour autant être domestiqués, comme les pigeons)
- soutenir une politique de stérilisation des chats errants.