Procès du balcon effondré à Angers : un bricolage médiocre indiquent les experts

C'était l'audition des experts hier 15 février au tribunal d'Angers dans l'affaire du balcon effondré le 15 octobre 2016, faisant 4 morts et 18 blessés. Les experts ont livré à la barre le résultat de leur travail : un bricolage qui ne pouvait être pérenne.

Ce mardi 15 février 2022, la 5ème journée du procès du balcon effondré à Angers était consacrée à l'audition des experts qui sont venus témoigner à la barre. Pierre Lemaire et Gérard Caussé-Giovancarli, experts en structure de bâtiments, sont venus livrer leurs conclusions sans concession sur le travail réalisé par la société Bonnel, l'entreprise qui avait en charge la construction de l'immeuble.

L'architecte avait prévu des balcons préfabriqués, conçus pour supporter la charge de 35 personnes. Ils ont été finalement coulés sur place, une technique employée faute de pouvoir disposer d'une grue de chantier capable de lever leur poids.

Un bricolage médiocre

Les ouvriers chargés de raccorder ces balcons à la façade auraient travaillé avec amateurisme deux mois durant. Après onze déplacements sur les lieux de l'effondrement, les deux experts parlent "d'adaptation foraine sans plans", et mettent en cause la reprise de collage de béton et le positionnement trop bas des tiges en acier qui auraient fragilisé la structure et favorisé l'infiltration d'oxygène.

"Un bricolage médiocre", assènent les deux experts. Un point de vue qui rassure Cyrille Charbonneau, l'avocat de Frédéric Rolland, l'architecte angevin qui a dessiné le bâtiment : "Lorsqu'on respecte les règles de l'art en termes de mise en œuvre des procédés de construction, ce type d'ouvrage à vocation à être pérenne et n'a pas vocation à s'effondrer dans un délai de 17 ans après réception".

Ces manquements au cahier des charges ont favorisé les infiltrations d'eau. Le balcon, fragilisé, cédera sous le poids de 18 personnes le soir de la pendaison de la crémaillère le 15 octobre 2016.

Vendredi 18 février, un troisième expert, Jean-Michel Roméro, remettra en cause une partie du travail présenté ce mardi.

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