VIDEO. Angers SCO : quatre questions sur le procès de Saïd Chabane, jugé pour agressions sexuelles aggravées

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Le point sur l'affaire Saïd Chabane, le propriétaire du SCO d'Angers, dont le procès s'ouvre le lundi 18 décembre. Il sera jugé pour agressions sexuelles aggravées concernant sept femmes dont cinq ont porté plainte. ©Jérémy Armand/ Nathalie Saliou

Le propriétaire du club de football d’Angers SCO est jugé à partir de ce lundi 18 décembre par le tribunal correctionnel d’Angers pour des faits d’agressions sexuelles aggravées concernant sept femmes.

Comment débute cette affaire ?

Ce n’est pas dans la cité du Roi René que l’affaire commence réellement, mais à Madrid, le 26 novembre 2019. Soir de match de Ligue des Champions, le Real Madrid reçoit le Paris Saint-Germain dans son antre de Santiago Bernabeu.

Une rencontre de gala est organisée, à laquelle assiste Saïd Chabane, alors président et propriétaire d’Angers SCO, en compagnie de cadres dirigeants de son club. Ce séminaire dans la capitale espagnole, vire au cauchemar, pour une jeune salariée. Elle se dit victime "d’attouchements prolongés" de la part de son président. Elle porte plainte, un mois et demi plus tard, le 7 janvier 2020.

Une enquête préliminaire ouverte par le parquet d’Angers permet d’identifier d’autres faits,  qui conduisent les enquêteurs de la police judiciaire d’Angers à placer Saïd Chabane en garde à vue, le 5 février 2020. Il est mis en examen, dans la foulée, pour agressions sexuelles aggravées.

Quels sont les faits reprochés ?

Au moment de confirmer la mise en examen de Saïd Chabane, le procureur de la République d’Angers Eric Bouillard précise la nature des attouchements dénoncés par les plaignantes.

« On est au-delà du toucher, au-delà des caresses, on parle d’atteintes physiques, avec surprise et contrainte »

Eric Bouillard

Procureur de la République à Angers


Au total, cinq femmes portent plainte contre lui, et deux autres potentielles victimes sont également identifiées au cours de la procédure, sans qu’elles aient déposé plainte.

Sept femmes qui travaillaient sous ses ordres disent avoir subi des agressions sexuelles sur une période entre 2014 et 2019, à la fois au siège d’Angers SCO (promenade de la Baumette), mais également dans les salons d’honneur du stade angevin Raymond Kopa, ainsi que dans l’entreprise de charcuterie Cosnelle dans la Sarthe qui appartient à Saïd Chabane.

Comment va se passer le procès ?

Tout au long de la procédure, Saïd Chabane a contesté les faits qui lui sont reprochés. Il est défendu par deux avocats, Maître Bernard Benaiem du barreau de Paris, et Maître Pascal Rouiller, figure du barreau angevin. Ce dernier le défendait en ses termes, le 5 février 2020, au soir de la mise en examen de son client : « Saïd Chabane se dit innocent de ce dont on l’accuse. Il se défend avec calme et détermination, et il poursuivra dans les mois prochains ses efforts pour obtenir tout simplement que la vérité soit rétablie ».

Les cinq plaignantes sont représentées par des avocates des barreaux de Paris, Tours et Angers, et un confrère masculin du barreau d’Angers. Le procès est prévu pour durer deux jours, Lundi 18 décembre et Mardi 19 décembre. La décision sera mise en délibéré.

Que risque Saïd Chabane ?


S'il est reconnu coupable des faits reprochés par le tribunal correctionnel, Saïd Chabane encourt, en théorie, sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour agressions sexuelles avec la circonstance aggravante d’avoir "abusé de l’autorité que lui confèrent ses fonctions" (article 222-28 du Code pénal), en tant que président d’Angers SCO et dirigeant de l’entreprise Cosnelle.

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