Quatre semi-remorques, 2 400 sacs de déchets, c’est le bilan d’une semaine de nettoyage de printemps sur les routes d’Anjou. Le département déplore ces incivilités qui coûtent cher à la collectivité.
Papiers, cartons, sacs en plastique, tous ces objets devraient être jetés dans les poubelles mais ils jonchent les fossés et bords de routes. Parfois, les déchets sont bien plus imposants, comme des bouteilles de gaz, des cumulus … Ironie du sort, ces dépotoirs à ciel ouvert se retrouvent souvent près des déchetteries. Autre point névralgique pour ces décharges sauvages, les abords des grands axes.
En Maine-et-Loire, 20 tonnes de déchets sont ainsi collectés chaque année sur les routes départementales, ce qui correspond à 80 kg de déchets par kilomètre. Et ce chiffre ne baisse pas malgré la sensibilisation grandissante de la population aux problématiques environnementales.
La collecte des déchets représente près de 500 jours de travail par an pour les agents du département. Et le coût de ces incivilités pour la collectivité avoisine les 70 000 euros en dépenses de personnel et en traitement des déchets.
La situation en Maine-et-Loire n'est pas isolée. Tous les départements doivent gérer ces décharges sauvages dont l'impact environnemental est bien réel.
La loi est pourtant sévère avec les contrevenants : 75 euros d'amende pour une poubelle jetée, 1 500 euros pour un dépôt depuis une voiture. Pour les professionnels, l'amende peut attendre 75 000 euros et une peine de deux ans de prison.
Décharges sauvages : que dit la loi ?
En France, plus de 80 000 tonnes de déchets sont jetées chaque année dans des décharges sauvages en pleine nature par des pollueurs peu scrupuleux. La loi est pourtant sévère et pourrait être appliquée de façon plus stricte à l'avenir.