Disparition. Qui était Claude Marquis, légende du Cholet Basket ?

L'ancien international tricolore est décédé ce dimanche, à l'âge de 44 ans. Claude Marquis était un joueur emblématique du Cholet Basket où il a passé la majorité de sa carrière. Retour sur son parcours.

Pivot musculeux aux mains d'or, il fallait mieux être dans son équipe que contre lui. Mais, ce dimanche 25 août, le roc s'est effondré. Claude Marquis est brutalement décédé, dans l'Hérault où il s'était installé depuis sa retraite sportive en 2016.

D'après BeBasket, l'ancien international français aurait succombé à une crise cardiaque. Toutefois, des examens post-mortem doivent être effectués. Ses obsèques pourraient avoir lieu à Cholet (Maine-et-Loire).

Claude, tu auras toujours une place particulière au sein de la CBFamily

Jérôme Mérignac

Président de Cholet Basket

Parce que c'est bien dans la commune ligérienne que Claude Marquis a laissé sa marque. Le basketteur aura effectivement porté le maillot des rouges et blancs à treize reprises en Pro A. 

"Claude, tu étais la joie de vivre, l'envie de partager avec toujours le sourire. [...] Tu auras toujours une place particulière au sein de la CBFamily", signe Jérôme Mérignac, le président de Cholet Basket dans un communiqué. Ce lundi, c'est donc tout un club qui pleure la disparition de ce géant.

Originaire de Cayenne, en Guyanne, Claude Marquis a grandi dans une famille très modeste. C'est là-bas qu'il est repéré par Jacques Catel, en 1995. Le directeur du centre de formation du Cholet Basket est marqué par la carrure du jeune homme. Il faut dire que du haut de ses 2,02 m pour 110 kg, le basketteur semblait avoir été taillé dans la pierre.

Le Guyanais a 15 ans lorsqu'il arrive en métropole. Davantage remarqué pour sa forme physique que pour son niveau de basket, c'est le travail qui lui a permis d'atteindre les sommets. 

Chouchou des supporters

Passé par Strasbourg, Caserte (Italie), Pau-Lacq-Orthez, Nancy et même par l’Iran et le Maroc ; c'est finalement à Cholet que Claude Marquis a construit l’intégralité de son palmarès : champion de France Espoirs 1997, vainqueur du Trophée du Futur en 2000, double All-Star de Pro A (2004 et 2005) et vainqueur de la Semaine des As 2008.

Ainsi, avec le centre de formation comme avec les professionnels, le basketteur à su faire de la Meilleraie le théâtre de ses plus belles prouesses. "Claude Marquis a fait briller le club", assure Martial Martinez, ancien DJ du Cholet Basket.

C'était un homme simple, généreux et porté vers le public

Martial Martinez

Ancien DJ du Cholet Basket

Le Choletais est un fan de basket depuis le plus jeune âge et fervent supporteur des Rouges et Blancs. Dans les années 2000, il a l'opportunité d'approcher ses stars de plus près en devenant le "monsieur musiques" des matchs à domicile. "Je mettais beaucoup de musique afro-américaine et ça plaisait à Claude", se souvient-il.

Pour Martial Martinez, la mort du basketteur est un choc. "C'était un homme simple, généreux et porté vers le public", assure-t-il. De son côté, Jo le décrit comme "poli" et "souriant". La jeune femme a habité dans le quartier des Richardière, le même que Claude Marquis. "Il nous disait toujours bonjour", souligne-t-elle.

Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les supporteurs à témoigner leur tristesse. "Il mérite son maillot au plafond de la Meilleraie", en vient même à commenter l'un deux sur Facebook.

36 sélections chez les Bleus

Les 19 années de carrière de Claude Marquis ont également été marquées par 36 sélections tricolores. Il aura notamment joué deux campagnes de qualification à l'Euro avec les Bleus (2005 et 2008). 

Toutefois, l’histoire entre le roc chotelais et l’équipe de France gardera un goût d’inachevé. Malgré ses multiples sélections, il n'a jamais été retenu pour une compétition internationale.

La carrière du basketteur s'est conclu à Portel en 2016. Là-bas, il a notamment contribué à la montée du club en Pro A. Retraité des parquets, il a ensuite continué à venir à Cholet de temps à autre. Claude Marquis s'était reconverti dans l'entrepreneuriat en lançant Asmodine, sa propre start-up dans l’assistance et le conseil vestimentaire. Il venait, par ailleurs, d'être papa pour la deuxième fois.  

Le reportage de France 3 en novembre 2013

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