Dans le cadre de l'enquête préliminaire sur les circonstances du drame du 14 juillet 2022 à Cholet, une reconstitution a eu lieu ce 9 novembre au parc de Moine à Cholet, lieu de tir du feu d'artifice.
Ce jeudi 9 novembre, le parc de Moine, était bouclé par les forces de l'ordre pour une reconstitution du drame du 14 juillet 2022. Ce jour de fête nationale, Gabriel et Meggy, un frère et sa sœur âgés de 7 et 24 ans, sont mortellement touchés par l'explosion d'une fusée lors du feu d'artifice.
Le public trop près du pas de tir
Organisée par le parquet d'Angers, la mesure a réuni les mis en cause, leurs avocats, les représentants des victimes, en présence des experts judiciaires.
"La mesure s’est avérée utile en ce qu’elle a permis de positionner les acteurs du drame, et de corroborer les conclusions accablantes des experts", soulignent Sandra Chirac-Kollarik et Pascal Rouiller, les avocats des victimes survivantes, dans un communiqué de presse.
Deux rapports d'expertises ont d'ores et déjà conclu que l'organisateur du feu d'artifice et l'entreprise de pyrotechnie ont laissé le public s'installer à une cinquantaine de mètres du pas de tir, soit 3 fois moins que la distance réglementaire de 150 mètres.
"Aucune barrière, aucun personnel de sécurité n'assurait la protection de cette zone interdite", dénonçait Pascal Rouiller, l'avocat d'Antoine Frémondière, en juillet dernier. "Non seulement il n'y avait pas de protection, mais les artificiers ont repéré du public et lui ont demandé de se reculer de quelques mètres alors même que ce public était dans la zone."
"Les victimes attendent désormais, après cette dernière mesure d’investigation, la décision du procureur sur les suites judiciaires de ce dossier, et la date de comparution des prévenus devant le tribunal correctionnel d’Angers des chefs d’homicides involontaires et blessures involontaires, au titre desquels elles se constitueront partie civile et feront valoir leurs immenses préjudices", ajoutent les avocats.