Face à la crise sanitaire, les professionnels trouvent la parade pour poursuivre les échanges, les rencontres et le business avec leurs pairs via des salons virtuels.
Raphaël Pomarès et Sébastien Ferré n’auraient jamais pu rêver mieux. Le confinement qui interdit les réunions, les salons et autres manifestations devient une opportunité pour leur entreprise.
Ainsi, cette société de dix salariés, qui a été créée en 2006 dans le Maine-et-Loire par deux ingénieurs spécialisés, pour l’un, dans les simulateurs 3D et, pour l’autre, la robotique, va réaliser 150 salons virtuels dans plusieurs pays en une année.
L’idée est de proposer un outil permettant de créer des salons virtuels en ligne, optimisés pour l’usage du téléphone mobile.
"Avec les confinements, nous avons une solution pour le secteur de l’évémentiel, explique Raphaël Pomarès un des deux confondateurs, suite à la crise sanitaire on a eu des demandes, on a déjà exporté dans une dizaine de pays francophones" .
Une interface personnalisable
"Un salon virtuel est un site internet qui rassemble tous les éléments de communication qu’un professionnel doit présenter aux gens qui viennent visiter, il peut proposer sur cette plateforme des vidéos, des documents, des liens vers des sites internet de son groupe, il peut également communiquer en direct avec ses clients soit pas tchat soit par visioconférence" explique Sébastien Ferré, co-fondateur.L’entreprise propose ainsi via sa plateforme virtuelle une interactivité entre les commerciaux et les clients.
"On propose une interface qui est relativement personnalisable pour nos clients, poursuit Sébastien Ferré, ils ont beaucoup de liberté pour l’adapter à leurs besoins et on personnalise les visuels de stand, c’est compris dans l’offre, afin qu’ils puissent offrir à leurs visiteurs l’expérience la plus personnalisée possible" L’entreprise propose ainsi via sa plateforme virtuelle une interactivité entre les commerciaux et les clients."
Le prix moyen pour un salon est de 4 000 euros pour deux jours avec assistance technique.
Un vrai défi
Thierry Gintrand est directeur général de "Destination Angers" qui regroupe le parc des expositions d’Angers, le centre des congrès et l’office de tourisme. Il a vu son activité baisser de 40 % en 2020 et reste très inquiet pour 2021. Il pense que les salons virtuels sont une alternative, mais ils ne pourront pas remplacer, pour l’instant un salon réel."Aujourd’hui, à la fois le modèle économique de ce type d’événement et les échanges en matière de business ont un peu de mal à se concrétiser, explique Thierry Gintrand, On est quand même dans des métiers de la rencontre et la rencontre se fait essentiellement en physique.
"Aujourd’hui, le virtuel permet de garder un contact, de valoriser des marques, d’amener du contenu, de valoriser de l’innovation pour le business, poursuit-il, je pense qu’il faudra encore un peu de temps pour trouver les bons modèles et surtout rassurer les gens et créer l’émotion. Cette expérience et cette émotion, on a beaucoup de mal dans le virtuel à les faire passer. Ça reste encore aujourd’hui un vrai défi pour nous organisateurs, mais on prend en compte ce digital et demain cela fera partie intégrante de l’offre."
En avril, lors du premier confinement, Laval Virtual s'était adaptant en proposant une édition en mode virtueL.
Le reportage de la rédaction :