Les faits se sont produits au Mans, dans la nuit de vendredi 9 au samedi 10 octobre 2020, les forces de l’ordre ont essuyé des tirs aux "mortiers d’artifice", sans faire de blessé.
Une attaque avec des tirs aux "mortiers d'artifice" contre des véhicules de police a eu lieu dans la nuit au Mans de vendredi à samedi.
Selon la procureure du Mans, Delphine Dewailly cette agression n’a fait aucun blessé.
"Les faits reprochés s'analysent en dégradations, violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique, et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou dégradations", a-t-elle ajouté.
Les trois individus ont été interpellés, dont un mineur.
Concernant le mineur interpellé, des poursuites sont engagées et "il devra répondre ultérieurement de ses actes", précise le parquet du Mans.
Les "mortiers d’artifice" sont des engins pyrotechniques utilisés par les professionnels des feux d’artifice. Ils sont de plus en plus détournés pour agresser les forces de l’ordre.
"Le mortier d'artifice est un engin pyrotechnique composé d'un cylindre en carton et d'une charge explosive. Cette charge est faible, il ne s'agit pas de TNT ou autre", explique à l'AFP Rocco Contento, porte-parole du syndicat Unité SGP. "En utilisation normale, il est planté au sol et tiré en l'air. Mais les voyous s'en sont emparé pour faire une arme par destination. À tir tendu, il peut blesser quelqu'un et en pleine figure, c'est la même chose qu'un LBD (lanceur de balle de défense, NDLR)", ajoute le syndicaliste.
Le 11 octobre dernier, une quarantaine de personnes ont pris pour cible le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) à coup de tirs de mortiers d'artifice, sans faire de blessés. Une action très violente contre ce commissariat de police qui fait réagir le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, il souhaite maintenant interdire la vente au public de "mortiers d’artifice".