Les cormorans : une "calamité" pour les pêcheurs et les pisciculteurs

D'octobre à avril les oiseaux gloutons débarquent dans les terres. Le phénomène n'est pas nouveau, mais les cormorans auraient tendance à augmenter. Ce qui dérèglerait la faune piscicole et menacerait les professionnels.
 

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Cela devient de plus en plus difficile.
Jean-Claude Gandon, pisciculteur à Montjean,en Mayenne, ne décolère pas. Il pense même de plus en plus à se diversifier et se passer peu à peu de ses poissons.
Pourquoi pas par exemple monter une structure de loisirs autour de son bel étang de 1,5 km de long.
La faute aux « invités » qui ne s’annoncent pas. A savoir, les hérons, les aigrettes, les mouettes…
Mais les plus redoutables ce sont les cormorans.
Avec 600 grammes de poissons par jour, si vous multipliez par des centaines, les poissons disparaissent en quelques semaines…

"Imaginez dans un bac de réserve, si je mets 10 tonnes de poissons sans protection contre les cormorans, sans filets, il m’en reste 10 kilos !" tempête-il.  

Un vrai fléau, pour les professionnels mais aussi pour les pêcheurs amateurs.
Plus de brochets, plus de sandres, et bien d’autres entend-on sur les bords des plans d’eau et des rivières.

Il y a notamment sur la Loire des ilots remplis de cormorans.

Sans oublier de nombreux arbres qui meurent, complètement brûlés par les déjections de ces oiseaux qui se regroupent dans les branches.

Du côté des chasseurs, pas question de tirer ces volatiles : ils sont protégés.
Et c’est bien là le problème. Seuls quelques prélèvements sont autorisés  par les préfectures, avec un chiffre variable selon les départements.
En Mayenne par exemple, c’est 450 pour l’année.

"Nettement insuffisant : ils sont de plus en plus nombreux tous les ans" précise Jean-Claude Gandon.

Reste les associations de protection de la nature qui il y a encore peu de temps étaient vent debout contre l’idée de tuer les cormorans.
Mais voilà, elles constatent elles aussi que c’est tout l’éco-sytème qui est menacé par les razzias de ces oiseaux noirs.

Jean-Claude Gandon poursuit :

"Même les pouvoirs publiques semblent dépassés ; ils ne savent pas quoi faire. Et puis il ne faut pas parler de normes européennes, d’autres pays les ont déjà classé comme nuisibles".
 


Pour le moment, plus de cormorans à l’horizon ; oiseaux migrateurs, ils sont repartis vers d’autres festins.
Retour en octobre prochain. Comme d’habitude ils ne seront pas les bienvenus…

 
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