En Mayenne, des poules sauvées de l'abattoir et revendues à petit prix

L'association "les Caquetteuses" s'est spécialisée dans le sauvetage d'animaux de ferme. Ce week-end, elle proposait une vente exceptionnelle de 10 000 poules issues d'un élevage et promises à l'abattoir.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les poules avaient atteint l'âge fatidique de 18 mois et étaient donc destinées à l'abattoir mais Les Caquetteuses en ont décidé autrement !

Derrière cette association, un couple de trentenaires, Manon Dugas et Brice Lahy se démènent pour sauver des animaux des abattoirs, partout en France.

Dans la plupart des cas, ils les proposent à l'adoption aux particuliers moyennant le prix des soins, s'il y en a eu, sinon ils les gardent en attendant le coup de cœur d'une famille.

"En ce moment, on accueille une trentaine d'animaux, nous avons notamment réhabilité cinq truies de laboratoire, une dizaine de chèvres, des brebis, une vache, trois ânes, des canards et bien sûr des poules" 

Cette ancienne éducatrice spécialisée et son compagnon, ex-informaticien, ont créé un refuge à Sérent dans le Morbihan. " On a opté pour un changement de vie radical mais on voulait vraiment sauver des animaux et faire ce qui nous semble en accord avec nos convictions et de ce qui nous plaît"  raconte Manon.

Manon et Brice organisent et supervisent donc des ventes d'animaux comme celle qui se déroulait ce week-end à Congrier en Mayenne.

Il s'agissait de sauver 10 000 poules de 18 mois promises à l'abattoir. 

Dans ce type d'opération, c'est l'éleveur qui vend les poules et qui ensuite fait un don à l'association. Avec le bouche à oreille de plus en plus d'éleveurs viennent vers nous pour engager cette démarche et faire adopter leurs poules plutôt que de les faire abattre.

Manon, association Les Caquetteuses

 "Nous ne travaillons qu'avec des élevage bios ou de plein air, poursuit Manon, car malheureusement les poules de batterie ne résistent pas à la vie dehors, une fois qu'elles sortent des bâtiments, elles sont trop faibles".

Ce week-end, à Congrier en Mayenne, 10 000 poules étaient proposées à l'adoption pour un prix modeste: 3 euros l'unité.

L'association a réussi à en sauver 5000 mais si vous êtes mayennais, que vous lisez ces lignes et que l'adoption d'une poule vous tente, sachez que vous pouvez encore le faire, jusqu'à lundi 20h, heure à laquelle elles doivent partir à l'abattoir. 

Une autre opération de sauvetage-adoption se déroulera du mercredi 21 au dimanche 25 septembre à Loiron-Ruillé près de Laval sur le site même de l'exploitation. Des poules rousses et pondeuses au prix de 3 euros la poule et 15 euros les 6 poules.

Une poule de réforme c'est quoi ?


Tous les 18 mois, les poules pondeuses d’élevages sont automatiquement envoyées à l’abattoir. Passée leur première année de vie, elles ne pondent plus systématiquement un œuf par jour, et leurs calibres ne sont plus exactement les mêmes, en tout cas pas dans les normes de vente ( les œufs peuvent être plus gros, plus blancs, plus petits...)

Tous les 18 mois, les éleveurs vident donc leurs bâtiments, les nettoient pour accueillir des petites poules âgées de 6 mois. C'est à ce moment là que les poules, considérées comme trop vieilles et plus assez performantes, dites de "réforme" partent à l'abattoir

Pourquoi adopter une poule ?

Les particuliers peuvent désormais offrir une seconde chance à ces poules de "réforme".

Véritables animaux de compagnie, les poules possèdent beaucoup qualités ! Elles peuvent se montrer très affectueuses une fois bien apprivoisées et se laisser tenter par quelques caresses.
Seule, une poule peut réduire les déchets jusqu’à 150 kg par an. Pour une famille de quatre
personnes, deux poules dans un jardin réduiront d’un tiers le volume des déchets organiques. Deux poules, car il est déconseillé de n’adopter qu’une poule : très sociable, la poulette aime avoir de la compagnie.
Trois poules produisent environ 50 kilos de fumier par an, que l'on peut épandre sur le potager, une fois composté. 
En pleine santé, bien nourries et bien entourées, elles produiront des œufs frais. Pas forcément tous les jours mais très régulièrement.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information