Guillaume Garot, député PS de Mayenne et ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, a estimé jeudi qu'il fallait "inventer de nouvelles relations entre les maillons" de la filière porcine, qui "a d'abord besoin de solidarité"
"La filière porcine a d'abord besoin de solidarité. Aujourd'hui on est dans une logique du chacun pour soi (...) on est dans une logique du court terme", a déclaré M. Garot chez nos confrères d' iTELE."Les prix sont fixés deux fois par semaine, ce qui n'offre aucune visibilité aux acteurs de la filière, que ce soit les producteurs ou les transformateurs. Donc aujourd'hui il faut inventer de nouvelles relations entre les maillons de cette filière, de nouvelles relations commerciales", a-t-il développé.
"Si on ne fait pas ça, on continuera d'aller à hue et à dia". "La filière ne sera véritablement réorganisée que si chacun joue le jeu. Ce n'est pas simplement la responsabilité de l'Etat", a souligné l'ancien ministre.
"Le gouvernement a joué son rôle", a-t-il dit, mais "si on reste dans une logique du chacun pour soi, si on n'est pas dans une logique de solidarité, alors on n'arrivera à rien".
Au niveau européen, le député a encore estimé qu'"il faut faire en sorte de gommer, de diminuer ces différences de compétitivité entre pays, ce qui est évidemment un gros travail à conduire".
La droite plaide pour une baisse des charges
L'ex-ministre Valérie Pécresse (LR) a dénoncé jeudi "l'impuissance du gouvernement" dans la crise de l'élevage, réclamant "des réformes structurelles", et en particulier une "baisse des charges". "Il faut des réformes structurelles. Il ne faut pas seulement un accord qui est un cautère sur une jambe de bois", a lancé sur RTL la tête de liste du parti Les Républicains pour les régionales en Ile-de-France. "On ne peut pas aujourd'hui être compétitif avec les Allemands avec toutes les charges qui pèsent sur le travail agricole", a souligné Mme Pécresse."Si on veut relancer l'élevage en France, il faut absolument privilégier les circuits courts", a-t-elle également estimé, jugeant "scandaleux" que "dans la majorité des cantines, et notamment les cantines scolaires, la majorité de la viande consommée est une viande d'origine étrangère".
Le président des sénateurs LR et candidat à la présidence des Pays de la Loire, Bruno Retailleau a lui aussi jugé dans un communiqué que "les charges en France doivent baisser et les normes harmonisées avec les autres pays européens". "La commission européenne et le gouvernement doivent d'urgence se saisir de ces questions. Si ces choix nes ont pas faits, l'agriculture française ira de crise en crise et c'est tout un pan de notre économie qui mourra à petit feu", a-t-il ajouté.