Le groupe Séché Environnement envisage un développement dans le traitement des déchets des industriels du pétrole et des mines, qui pourrait prendre la forme d'une acquisition, a indiqué mardi son PDG Joël Séché.
Spécialiste du traitement des déchets dangereux, le groupe familial mayennais entend ainsi "élargir (son) portefeuille de clients", a expliqué M. Séché, lors de la présentation des résultats annuels, sans pour autant donner plus de détail. Un tel développement s'inscrirait dans la stratégie de développement de Séché Environnement à l'international, alors que le groupe basé à Laval (Mayenne) réalise moins de 5% de son chiffre d'affaires hors de France.
Traiter les déchets de la chimie, pharmacie et métallurgie
Séché réalise déjà plus de 70% de son activité auprès des industriels, notamment de la chimie, de la pharmacie ou de la métallurgie.Dans le secteur pétrolier, le groupe travaille par exemple déjà en France pour le groupe Total, qui lui a confié le traitement des déchets de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). "Nous avons le savoir-faire" pour traiter les déchets hautement toxiques issus de l'exploitation de champs pétroliers et de mines, a rappelé Joël Séché.
L'an dernier, Séché Environnement a vu son bénéfice net tomber à 3,9 millions d'euros, essentiellement du fait de charges fiscales non récurrentes et des résultats encore négatifs de sociétés récemment acquises, selon un communiqué publié lundi soir. Mais le chiffre d'affaires était en croissance de 3,8% à 478,3 millions d'euros, en deçà des attentes des analystes.
Pour cette année, le groupe prévoit une "légère croissance de son chiffre d'affaires contributif sur son périmètre historique" et le "maintien" de la rentabilité opérationnelle courante. Ces résultats ont déçu le marché, l'action Séché perdant près de 7% mardi à la mi-journée à la Bourse de Paris.