La situation financière de la ville de Laval reste préoccupante, selon le dernier avis de Chambre régionale des comptes. Des conclusions qui tombent mal à quatre mois des élections municipales.
Dans son rapport, publié le 15 novembre dernier, la Chambre régionale des comptes souligne "un état très dégradé" des indicateurs financiers de la ville de Laval, "conséquence des emprunts à risque contractés au cours des années 2000, mais également d’une adaptation tardive des dépenses de la commune à la baisse de ses recettes (baisse des dotations de l’État, baisse des impôts décidée en 2014, transferts de compétence à Laval agglomération).
La majorité sortante (UDI) reste sereine suite aux conclusions et recommandations de la Chambre régionale des comptes. "Nous l’accueillons plus comme une opportunité. Les quatorze recommandations qui sont faites nous paraissent de bon sens. Nous avions déjà commencé à travailler sur la plupart d’entre elles", précise Philippe Habault, adjoint au maire en charge des finances.
A quatre mois des élections municipales, l'opposition ne partage pas cette analyse et s'alarme de la dette persistante, évaluée à 1 600 euros par Lavallois. "Le budget d’investissement a baissé de moitié depuis 2013 et prive donc les Lavallois d’un avenir. Les finances de la ville sont loin d’être épurées", souligne Florian Bercault, porte-parole du collectif "Demain Laval".
Egalement pointé du doigt par la Chambre régionale des comptes, le service de restauration collective de la ville qui produit 4 000 repas quotidiens. En cause, la part de financement de la ville évaluée à 64%.
"Rien de choquant", pour Philippe Habault, "ça fait partie des missions d’une ville que d’aider les personnes les plus en difficulté et permettre que leurs enfants aient un repas équilibré. S’ils n’ont pas les moyens de payer, la ville participe."
Probable que les conclusions de la Chambre régionale des comptes seront âprement discutées et commentées lors de la prochaine campagne des élections municipales.