La mairie de Laval vient de remettre de l'ordre dans la collecte de la taxe sur les enseignes publicitaires. Certains commerçants, qui se disent déjà assailli par les charges, voient leur contribution bondir. De son côté, l'équipe municipale tente de calmer le jeu.
C'est un peu la douche froide pour Valérie Robieu, restauratrice à Laval. En un an, la taxe concernant les enseignes publicitaires a augmenté de près de 400 %. « On a payé 242€ l’année dernière, et au vu des factures, il me semble que l’on doit payer 1112€, » déplore-t-elle.
La commerçante assure qu’elle n’a pas été avertie de cette augmentation. Depuis août 2008, les collectivités peuvent taxer les panneaux promotionnels des commerçants et artisans situés sur la voie publique, via la taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE). Tous ces panneaux qui, selon certaines associations, polluent le cadre de vie.
Jusqu'ici, les propriétaires de magasins déclaraient eux mêmes les surfaces à payer. Certains ne contestent pas forcement la somme, mais un cumul des taxes qui alourdit ces entrepreneurs. « Ça en fait encore une de plus, regrette Stéphane Hubert, torréfacteur. Ça nous touche, nous commerçants, petites comme moyennes entreprises ».
Une table ronde pour apaiser le débat
Après une récente réunion avec les professionnels concernés, la Mairie souhaite apaiser le débat. François Zocchetto, maire UDI de la ville-préfecture de Mayenne, tente une explication : « Une bonne partie du malentendu vient du fait que cette taxe est largement méconnue, reconnaît-il. Nous avons convenu d’un moratoire de deux mois pendant lesquels nous allons travailler ensemble avec les représentants des commerçants et des chefs d’entreprise pour faire connaître cette taxe et s’il y a des modalités à corriger ».
La somme récoltée par la Ville n'est pas négligeable, on parle de 600 000 euros. Une manne bienvenue après les baisses de dotations de l'état.