François Zocchetto présidait le conseil municipal ce lundi soir à Laval en tant que maire mais c'est officiel, il ne sera pas le candidat de la droite et du centre aux élections de mars 2020. Empêtré dans une sordide histoire d'agression, il devra laisser la tête de liste à son 7ème adjoint.
Il l'avait annoncé il y a une semaine, François Zocchetto ne briguera pas un second mandat au sein du Conseil Municipal de Laval.
Accusé d'agression par une collaboratice de l'ex Secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé lors d'un voyage officiel à Rome, François Zocchetto a renoncé à se présenter aux prochaines élections "pour que la campagne puisse se dérouler sereinement", selon ses propres termes.
François Zocchetto continuera néanmoins de présider le Conseil Municipal jusqu'en mars prochain et ce lundi soir le maire de Laval était à son poste.
En interne, la majorité municipale a désigné Didier Pillon, 7ème adjoint en charge de la culture, comme tête de liste de la droite. Décision acceptée par le 1er adjoint qui était lui-même candidat. Si la pilule a du mal à passer, Xavier Dubourg se range néanmoins derrière le nouveau candidat.
"le mieux à même de piloter cette liste..."
"Je crois que le dispositif que nous avons mis en place pour désigner notre tête de liste fait l'unanimité et au final il y a bien une unanimité pour dire que le nom de Didier Pillon est celui du plus grand dénominateur commun, dont tout le monde pense qu'il est le mieux à même de piloter cette liste."Un problème de manque de visibilité pour le 7ème adjoint ? Pas du tout estime l'intéressé : "Ce n'est pas un problème de notoriété dit Didier Pillon, mais un problème pour continuer l'œuvre de François Zocchetto. Son départ est une surprise et une déception. Il y a un bilan , un projet sur lequel on travaillait et une équipe que François avait commencé à constituer. On reste tous très unis, c'est le message que nous voulons donner."
De son côté, Georges Poirier, conseiller municipal d'opposition divers gauche, reste dans une réserve des plus diplomatiques et dit avoir pris acte de la décision de François Zocchetto : "C'est une décision du maire dans le cadre d'un affaire privée qui en plus n'a pas eu lieu à Laval. L'essentiel, c'est de travailler à l'avenir de Laval. Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes a dit que la situation était préoccupante. L'endettement n'a pas bougé d'un poil depuis six ans, on travaille à préparer l'avenir et à constituer une équipe solide."
"Il sort du chapeau..."
Concernant la désignation de Didier Pillon comme tête de liste de la droite, Georges Poirier estime qu'il "sort du chapeau parce que les premiers noms qui étaient sortis effrayaient un peu. On est allé chercher l'adjoint à la culture. On a sorti quelqu'un qui était plus présentable que les autres."Claude.Gourvil (EELV) a trouvé que ce conseil municipal s'était déroulé "dans une ambiance plutôt détendue, ce qui est assez paradoxal. C'est resté très courtois et ça va rester courtois" estime-t-il.
Le conseiller municipal écologiste reconnaît à Didier Pillon des qualités dans sa délégation à la culture mais pas en matière d'écologie : "Je trouve qu'il ne s'est jamais engagé dans tout ce qui est écologie urbaine, développement durable, maîtrise des ponctions sur les ressources fossiles et sur les émissions de gaz à effet de serre, donc là je ne lui fais pas confiance du tout."
La caserne Corbineau vendue sans débat
Le conseil municipal s'est déroulé normalement ce lundi soir et le budget primitif a été adopté ainsi que la vente à des promoteurs privés de la caserne Corbineau pour y réaliser 70 logements.Sans débat public et sans projet de logements sociaux a regretté l'opposition.
A aucun moment, il n'a été question des accusations portées contre François Zocchetto.
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