La page Pronuptia s'est définitivement tournée à Laval. Après l'annonce de la liquidation judiciaire le 4 février dernier, ce sont les stocks de l'entreprise qui ont été vendus aux enchères ce vendredi 12 juin.
50 lots de robes de mariés, robes de coktail, costumes, mais aussi chaussures sasn oublier les habits d'enfants.
"Tout doit partir avant lundi car chaque journée de location des locaux fait perdre de l'argent à l'administrateur judiciaire" avertit Maître Bruno Hiret, l'un des 2 commissaires-priseurs, responsables de la vente.
Car c'est sur l'ancien site de Pronuptia qu'à lieu cette vente aux enchères. Ce qui rend la situation encore plus amer lorsque dans l'entrée on passe devant les anciens casiers du personnel avec leur nom inscrit dessus.
C'est donc la fin d'une histoire commencée en 1958 et qui va s'achever en moins de 2 heures de transaction.
Il y a là une quarantaine d'acheteurs potentiels et 5 autres au télèphone.
Les lots trouvent vite preneurs, sans monter très haut. Il faut dire que les collections sont un brin dépassées. L'époque des grands mariages aux robes de princesse et aux costumes étriqués n'a plus vraiment la cote auprès des nouvelles générations.
Une vente d'ailleurs non prévue pour les particuliers puisque'il s'agit de lots comptant parfois plus de centaines de pièces.
Cela devait se passer en mars dernier, mais la crise sanitaire a repoussé évidemment la date.
Une vente judiciaire sur requête du tribunal suite au placement du groupe Pronuptia en liquidation judiciaire le 4 février dernier.
Sur le site interenchères, les volumes sont impressionnants : lot de 481 costumes hommes, 920 robes de mariée, 542 costumes enfants ou encore un lot de 3015 paires de chaussures hommes.
"Les acheteurs potentiels sont des gens de la profession", explique le commissaire-priseur, "des étrangers, d'Espagne, d'Afrique du Nord et même de Chine. Les énormes lots de chaussures peuvent intéresser les soldeurs".
"Mais on a perdu beaucoup d'acheteurs en raison de la crise du Covid-19. Tout le monde souffre. Les magasins de vêtements qui étaient potentiellement acheteurs ne le sont plus maintenant", se désole Maître Bruno Hiret, qui prévoit une vente globale de l'ordre de 100 000 euros.
Les stocks des 60 points de vente du groupe Pronuptia sont eux vendus localement aux enchères.
Une vente immatérielle en juillet
Tout aussi importante, une vente immatérielle aura lieu le 2 juillet à l'hôtel des ventes de Laval. Dix noms de marques et noms de domaines seront vendus aux enchères.
"C’est le droit d’user de la marque Pronuptia dans les magasins futurs, une vente assez compliquée juridiquement, assurée par un cabinet spécialisé", explique Maitre Bruno Hiret.
Elle devrait rapporter bien plus que la vente des stocks. La marque Pronuptia est ainsi mise à prix à 200 000 euros sur le site Pronuptia-enchères.